"Ils portent une lourde responsabilité dans le cuisant échec": la patronne de la CFDT, très remontée contre le Medef, va se rendre à Matignon

La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon à Paris le 17 janvier 2025. - Bertrand GUAY © 2019 AFP
"Moi, je serai à Matignon". Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, invitée de la matinale de TF1, a dit qu'elle allait accepter l'invitation de François Bayrou à se rendre à Matignon, mardi 24 juin, après que les partenaires sociaux aient acté l'échec du conclave sur les retraites, lundi soir.
"Il faut acter les désaccords et le cuisant échec de la discussion, avec les organisations patronales qui portent une lourde responsabilité dans cet échec", estime Marylise Léon. "C'est important qu'on fasse le point", estime-t-elle.
"On a fait énormément d'efforts et de concessions côté syndical, avec notamment une prise de responsabilité sur la question de l'équilibre financier", assure la syndicaliste qui estime que "le patronat a plutôt fait des marches arrières plutôt que de vouloir des négociations".
Une réunion qui ne signe pas la reprise des négociations
Pour autant, une réunion à Matignon ne marque pas le départ de nouvelles négociations assure Marylise Léon. "On a acté l'échec hier, [...] il faut savoir dire quand les 'voies de passages' ne sont pas possibles", estime la syndicaliste.
Du côté des syndicats, la secrétaire générale de la CFDT estime en effet que "les concessions ont été faites", que les efforts ont été faits, "notamment sur la question du financement". "Pour négocier, il faut être deux", regrette-t-elle, face au blocage du patronat.
"Le Medef en particulier ne veut pas reconnaître la pénibilité de certains métiers et ne considère pas comme juste socialement d'avoir des départs anticipés", explique Marylise Léon, qui se dit "en colère pour les millions de personnes qui pourraient partir avec une reconnaissance de leurs métiers pénibles", "en colère pour les salariés qu'[elle] représente".
"Nous, on dit, on veut reconnaître la pénibilité, c'est-à-dire l'exposition des facteurs à risque, qui doit permettre de partir [à la retraite] avant", "c'est juste socialement qu'on n'attende pas que les gens soient malades ou cassés", défend la CFDT.