Livret A: la hausse du taux devrait se poursuivre en 2023, selon la Banque de France

Le gouverneur de la banque de France a indiqué ce mardi que la hausse du taux du Livret A, qui passe à 2% au 1er août, n'était vraisemblablement pas terminée et appelé à la mobilisation pour le Livret d'épargne populaire (LEP).
"Selon toute probabilité (...) le mouvement de hausse du taux du Livret A se poursuivra au 1er février de l'année prochaine", a affirmé François Villeroy de Galhau, sans s'avancer sur un chiffre, à l'occasion d'une conférence de presse sur l'épargne réglementée.
Faire la promotion du LEP
Le taux du Livret A, qui a commencé l'année 2022 à un plancher de 0,5%, a doublé une première fois au 1er février et va doubler à nouveau le 1er août, tout en gardant un rendement négatif en raison du niveau de l'inflation. La rémunération de ce livret, produit d'épargne détenu par le plus de Français, dépend de l'inflation (5,8% en juin) et des taux interbancaires, auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme.
Or, l'inflation n'est semble-t-il pas encore à son pic et le relèvement attendu dès jeudi des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) devrait entraîner la deuxième composante de la formule vers le haut. Le gouverneur de la Banque de France a également insisté sur l'intérêt du Livret d'épargne populaire (LEP) dont la rémunération passera à 4,6% au 1er août. Il est réservé aux ménages pas ou peu imposables.
Sur les 18,6 millions de Français éligibles, seuls 6,9 millions de personnes (37%) en avaient un à fin décembre 2021 et son encours a fortement baissé depuis 2008, passant de 65,1 milliards d'euros à 38,3 milliards d'euros actuellement. La "première priorité" est de "davantage équiper" les Français qui y ont le droit, a affirmé François Villeroy de Galhau, afin d'ouvrir "des millions de LEP supplémentaires dans les années qui viennent". Pour ce faire, "la mobilisation de tous, y compris des réseaux bancaires, doit se poursuivre".