BG Group: soutient les pétrolières de second rang.

(CercleFinance.com) - Eprouvé par la chute du Brent, qui malgré sa récente stabilisation perd toujours près de la moitié de sa valeur sur un an, les valeurs pétrolières se reprennent ce midi grâce à l'OPA d'environ 64 milliards d'euros que la major Shell veut lancer sur BG Group. Mais pour jouer l'éventuelle poursuite du mouvement, les petites pétrolières semblent plus indiquées que les grosses.
Après l'annonce de l'offre recommandée de l'anglo-néerlandais Shell sur le britannique BG Group, très présent dans le gaz offshore, l'indice sectoriel Stoxx Europe 600 Oil & Gas s'adjuge ce midi près de 5% alors que le généraliste Stoxx 600 reste pratiquement inchangé.
Est-ce le retour en grâce des valeurs 'pétrole' ? Prudence. Tout d'abord, nombre de valeurs parapétrolières avaient déjà commencé à rebondir après leur effondrement de 2014. En effet, qui dit baisse du prix du baril dit moins d'investissements de la parts des majors, donneurs d'ordre des sociétés parapétrolières.
Le cours du pétrole paraît maintenant stabilisé, mais la fusion probable de Shell et de BG Group pourrait aussi permettre au nouveau groupe d'exiger des prix plus bas de leurs prestataires. D'ailleurs, les titres SBM Offshore et Seadrill, deux grandes 'parapétros' spécialisées dans l'offshore, sont en baisse aujourd'hui.
Peut-on alors envisager que les majors pétrogazières, en quête désespérée de croissance, n'entament un mouvement de fusion frénétique ? Pas si sûr. La forte dimension stratégique et politique du secteur pétrolier ne plaide guère en faveur de l'hypothèse d'une OPA étrangère sur Eni ou Total, par exemple.
En revanche, l'intérêt spéculatif des pétrolières de second rang, cible naturelle des majors, se trouve renforcé par l'opération Shell-BG Group. Ce qui explique sans doute que des titres comme Tullow Oil, Lundin Petroleum et Genel Energy prennent de 6% à 9% à Londres. A la Bourse de Paris, la junior pétrolière Maurel & Prom, empêtrée dans des problèmes de production, se reprend d'ailleurs de 3,3% quand Total ne gagne que 0,3%.
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