Jackpot record de 250 millions d'euros à l'Euromillions: le gagnant devra-t-il payer des impôts?

Un heureux gagnant. Le jackpot de 250 millions d'euros à l'Euromillions a été remporté ce mardi 19 août par une grille jouée en France, et jamais une telle somme n'avait été remportée sur le sol français. Le précédent record était jusqu'alors détenu par une Polynésienne, qui avait décroché 220 millions d'euros à l'automne 2021.
Pour le chanceux du jour, une question se pose sûrement: devra-t-il payer des impôts sur son pactole? S'ils doivent être déclarés, les gains à des jeux de hasard ne sont pas imposables au titre de l'impôt sur le revenu.
"Les gains réalisés grâce aux jeux de hasard comme les gains de loterie, jeux à gratter ou les paris sportifs", dont l'Euromillions, "ne présentent pas le caractère de revenus imposables, y compris quand la pratique de ces jeux est régulière", à l'exception des joueurs de poker professionels, explique la FDJ (ex-Française des jeux). Par ailleurs, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ayant disparu depuis 2018, ces mêmes gains sont épargnés par l'imposition sur le patrimoine.
Les dons aux proches sont imposés à partir d'un certain montant
Mais les intérêts générés par les placements effectués avec ces mêmes gains et toutes les plus-values obtenues grâce aux biens dans lesquels le gagnant investit sont, eux, imposés. "Par exemple, si le gain sert à financer un bien immobilier, il est possible que certains impôts soient dus: impôt sur la fortune immobilière [qui a remplacé l'ISF, ndlr] en fonction de la valeur du bien, taxe foncière, impôt sur le revenu de loyer s'il est loué, impôt sur la plus-value s'il est ensuite est cédé, impôt de mutation s'il est ensuite transmis", énumère la FDJ.
Par ailleurs, si le gagnant souhaite en faire profiter son entourage, des impôts seront réclamés aux bénéficiaires, précise impôts.gouv.fr. Il est possible de faire une donation à une personne de sa famille en ligne directe (enfants, parents) jusqu'à 100.000 euros tous les 15 ans, exonérés d'impôts. L'abattement fiscal tombe à 31.865 euros au profit d'un petit-enfant et à 80.724 euros au profit d'un époux ou d'un partenaire de Pacs. Tout ce qui est au-delà sera imposé, par tranche, jusqu'à 45% d'imposition.
Si l'on décide de faire une donation à son frère ou sa sœur, l'abattement fiscal se limite à 15.932 euros. Le surplus est imposé à 35% pour une donation de moins de 24.430 euros et à 45% au-dessus. En revanche, aucun abattement n'est prévu dans le cas d'un don à un ami: ce dernier devra s'acquitter de droits de donation atteignant 60%.