Fiscalité, argent non bloqué, transmission peu taxée... Les cinq raisons d’ouvrir une assurance-vie en 2025

Assurance-vie : que faire de son fonds euros avec l’inflation ? - AdobStock / Sereniteo
Face à la baisse des taux de rémunération de certains produits d’épargne, notamment du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’assurance-vie.
Fin janvier, l’encours de l’assurance-vie a atteint un niveau record de 2.020 milliards d’euros selon la fédération professionnelle France Assureurs. Ce moyen d'épargne à moyen ou long terme est aujourd'hui proposé par de nombreux acteurs, créant une concurrence accrue sur le marché. Voici 5 bonnes raisons d’ouvrir un contrat d’assurance-vie en 2025.
1. Epargner selon ses besoins
Tout d'abord, l'assurance-vie permet de répondre aux besoins d’un particulier, qu'il souhaite sécuriser son épargne ou gagner de l'argent.
C'est "le couteau-suisse, le must have qui s’adresse à tout type d’investisseur", explique Matthieu Silva Santos, directeur de l'offre & ISR chez Goodvest. Il est possible d’ouvrir plusieurs contrats d’assurance-vie, contrairement à d'autres produits d'épargne. Même les mineurs peuvent ouvrir une assurance-vie.
Si un particulier cherche à sécuriser son capital, il peut miser sur un fonds euros. S'il cherche à gagner de l'argent, ses versements peuvent être investis sur les marchés financiers, en misant sur des unités de compte (UC) (obligations, actions...). Ces derniers produits, proposés à des taux de rendement attractifs, demeurent aussi plus risqués. Il est ainsi possible de perdre la somme investie de manière partielle ou totale.
Les versements sont sans limite de montant, contrairement à d’autres produits d’épargne comme le Livret A (limité à 22.950 euros sans imposition) ou le LDDS (limité à 12.000 euros).
2. Débloquer son argent à tout moment
L’assurance-vie peut être utilisée pour financer des projets de vie importants, d’un achat immobilier en passant par le financement des études de ses enfants. Contrairement aux idées reçues, l’assurance-vie n’est pas bloquée pendant 8 ans. Il est possible de réaliser des opérations (versements ou retraits/rachats) à tout moment.
Après ouverture d’un contrat d’assurance-vie, il n’y a pas de fiscalité tant que l’on ne réalise pas de rachat d’une partie ou de la totalité de son capital. Lors d’un retrait, ce sont uniquement les plus-values (les intérêts générés par le capital placé) qui sont taxées. Par exemple, si une personne a placé 10.000 euros et a gagné 2.000 euros d'intérêts, elle sera imposée sur ces 2.000 euros. La taxation des intérêts sera plus dégressive au fil du temps.
3. Bénéficier d’une fiscalité avantageuse... avec le temps
"On conseille toujours à nos clients d’ouvrir le plus tôt possible son enveloppe. On peut y investir un minimum au départ, mais le client aura déjà plusieurs mois d’antériorité fiscale qui sera avantageuse au fil du temps", indique Matthieu Silva Santos.
Huit ans après avoir ouvert une assurance-vie, le détenteur du contrat sera soumis au prélèvement forfaitaire de 24,7% lorsque son capital est inférieur à 150.000 euros. Il bénéficiera également d’un abattement annuel de 4.600 euros sur les intérêts. Un retrait huit ans avant sera soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à hauteur de 30%. La fiscalité de l’assurance-vie a été harmonisée depuis 2017, avec la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU). Deux régimes fiscaux s'imposent en fonction de la date d'ouverture du contrat, avant ou après 2017.
Certaines situations permettent d’être exonéré de toute imposition, à l’instar d’un licenciement, d’une cessation d’activité non salariée, d’une mise à la retraite anticipée ou encore d’une invalidité de deuxième ou troisième catégorie de la Sécurité sociale.
4. Transmettre son patrimoine en étant moins taxé
L’assurance-vie est une enveloppe en dehors du cadre juridique de succession, qui peut devenir plus avantageuse au moment de transmettre son patrimoine. Par exemple, si des versements sont effectués avant 70 ans, un assuré peut transmettre jusqu’à 152.500 euros, peu importe le lien de parenté, par bénéficiaire et sans aucune taxation.
"Au-delà de ce montant, les capitaux décès sont imposés à hauteur de 20%, c’est donc très puissant pour les bénéficiaires. Cet abattement se cumule avec les autres abattements en vigueur sur le plan successoral. Les autres régimes de successions font face à des impositions qui peuvent être bien plus importantes en fonction du lien de parenté et du patrimoine transmis", précise Matthieu Silva Santos.
5. Compléter sa retraite
L’assurance-vie permet enfin d'augmenter son niveau de retraite, en réalisant des retraits réguliers ou en transformant son capital en rente viagère. "Le montant de la rente est calculé par votre assureur selon le montant de votre capital et de votre âge. La rente vous sera versée jusqu’à la fin de votre vie", pointe Bercy.
Elle devient un produit d'épargne à considérer face à certains dédiés comme le PER (Plan Epargne Retraite). Le PER "est très bien mais ne convient pas forcément à toutes les situations patrimoniales, et il est bloqué jusqu’à la retraite, en contrepartie d'un avantage fiscal à l'entrée", explique enfin Matthieu Silva Santos.