Lille-Lesquin: le projet de modernisation de l'aéroport révisé

L'aéroport de Lille-Lesquin va devoir revoir sa copie. Le projet d'extension de l'aérogare et du terminal, destiné à absorber un plus grand nombre de voyageurs, devra être réévalué, notamment sur le plan de l'environnement et des nuisances.
C'est ce qui ressort de la consultation publique, clôturée au mois de décembre. Celle-ci a permis de récolter 458 contributions.
Face à la crainte d'une plus importante pollution sonore, exprimée par les riverains, l'aéroport promet de ne pas augmenter le nombre de vols de nuit, au moins jusqu'en 2039.
Sur le plan environnemental, autre facteur d'inquiétude, la direction souhaite notamment fournir aux avions un carburant plus propre. "Ce sont des huiles naturelles, qui sont généralement recyclées, retraitées, épurées et qui sont petit à petit incorporées dans les moteurs", a précisé à notre micro Christophe Coulon, président du syndicat mixte des aéroports de Lille et Merville.
Réduire les émissions de CO2
"On a réajusté le tir en matière aussi d'artificialisation des sols, a poursuivi l'intéressé. Nous pensons que les capacités supplémentaires de parking peuvent être faites sans avoir à artificialiser des terres qui sont aujourd'hui dédiées à l'agriculture."
Cette stratégie, résume-t-il, doit permettre d'avoir une "contribution positive aux émissions les plus faibles possibles de CO2".
Le dépôt du permis de construire et l'étude environnementale sont prévus pour le mois de juin ou de juillet, tandis que l'enquête publique en vue de l'obtention du permis de construire doit démarrer en décembre. Si le feu vert est donné, les travaux débuteront en 2023.