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Jean-Michel Blanquer veut "revaloriser le salaire des profs"

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, à la veille d'un mouvement de grève, le 4 décembre 2019.

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, à la veille d'un mouvement de grève, le 4 décembre 2019. - BFMTV

Augmenter les salaires, maintenir les pensions: au micro de BFMTV, Jean-Michel Blanquer a expliqué sa méthode "une pierre deux coups" pour répondre à le crise des enseignants.

Revaloriser le salaire des profs, et leur garantir un même niveau de retraite. Mercredi, au micro de BFMTV, Jean-Michel Blanquer a tenu à rassurer une fois de plus sur ses intentions. "Nous ne voulons pas que les pensions baissent! Si nous faisons une réforme des retraites, c’est justement pour garantir leur montant" a-t-il martelé. "Depuis deux ans, nous disons que nous allons faire un travail très profond sur l’amélioration de la rémunération des professeurs. Et c’est cette amélioration qui va nous permettre de garantir le montant des retraites", explique-t-il.

Gros rattrapages promis aux plus jeunes, et à l’école primaire

Dans le détail, le ministre s’est plus particulièrement attardé sur le salaire des plus jeunes professeurs, "assez mal payés" en début de carrière selon lui. "Si nous réussissons à rattraper le montant des rémunérations des plus jeunes, ipso facto, nous arriverons à une amélioration de leurs retraites". Il indique vouloir aussi des rattrapages de salaire "un peu plus forts" pour l’école primaire.

Il évite cependant de chiffrer précisément les efforts financiers à venir "Vous avez cité un chiffre qui est un chiffre lourd (10 milliards d’euros, ndlr). Cela suppose une planification (budgétaire) sur plusieurs années si nous allons vers cet objectif" décrit-il.

Mobilisation importante attendue chez les enseignants

Jeudi 5 décembre, environ 70% des enseignants devraient faire grève pour protester contre la future réforme des retraites. En cause: la crainte d’une dévaluation de leurs futures pensions. Pour l’instant, l’exécutif peine à donner des garanties à ses professeurs. "Nous avons joué très fortement le jeu de la concertation", justifie le ministre. "Ces négociations sont très techniques, très approfondies. Elle réclame donc du temps pour arriver dans la meilleure solution pour l’ensemble des salariés" a-t-il insisté.

Antoine Laurent