Près de 12 milliards d'euros de recettes: avant la tournée d'Oasis, le juteux business du tourisme musical bat des records au Royaume-Uni

Taylor Swift prenant un selfie avec le prince William et ses enfants, George et Charlotte le 21 juin 2024 à Wembley. - Kensington - Taylor Swift
Les touristes ayant assisté à des concerts ou des festivals musicaux au Royaume-Uni ont dépensé 10 milliards de livres (11,7 milliards d'euros) en 2024, un record, selon une étude de l'association sectorielle UK Music publiée ce mardi.
Ce montant marque une augmentation significative par rapport aux 8 milliards de livres déboursés en 2023.
L'an dernier, un peu plus de la moitié (5,1 milliards) des 10 milliards de livres correspond aux dépenses pour les billets, repas, transports ou l'hébergement, le reste étant constitué de dépenses indirectes (sécurité, fournisseurs...).
Taylor Swift, Bruce Springsteen et Dua Lipa en tête d'affiche
Le secteur a été porté en premier lieu par les concerts de Taylor Swift, mais aussi ceux de Bruce Springsteen, Dua Lipa, Olivia Rodrigo ou Charli XCX. Ils ont contribué à attirer 23,5 millions de touristes, essentiellement britanniques, contre 19,2 millions un an plus tôt. La tournée d'Oasis, qui débute vendredi à Cardiff, devrait prolonger cette dynamique en 2025.
"L'industrie musicale britannique est confrontée à plusieurs défis menaçant son statut mondial", souligne cependant Music UK, en citant la "hausse des coûts de tournée, les fermetures de salles de quartier" et la "crise du pouvoir d'achat".
Il n'y a pas d'étude équivalente en France qui mesure l'ensemble des dépenses liées au tourisme musical mais chez nous aussi le secteur des concerts et des festivals est en forte hausse depuis la fin de la pandémie. En 2022, les recettes totales de billetteries ont franchi la barre du milliard d'euros (1,1 milliard précisément) et ont dépassé 1,4 milliard d'euros en 2023, selon les plus récentes données du Centre national de la musique.
"Nous on a notre indicateur fort qui est la collecte de la taxe fiscale auprès du Centre national de la musique, explique sur France Culture Malika Séguineau, la directrice générale d'Ekhoscènes, principal syndicat du spectacle vivant privé. Petit comparatif : Avant la crise covid, c'était 35 millions d'euros par an de taxe fiscale. Depuis l'après Covid, on a commencé par 50 millions, puis 53 millions et l'année dernière, on était à 56 millions d'euros de collecte de taxe fiscale. Et pour 2025, on sera sensiblement aussi sur ce même niveau de taxe."