Evasion fiscale: pour Moscovici, la communauté internationale avance "à pas de géant"

Pierre Moscovici ressort du sommet du G7 confiant - -
Pierre Moscovici s'en félicite. Sur la question de la lutte contre l'évasion fiscale, la communauté internationale, "depuis quelques semaines, en vérité quelques mois, est en train de faire des pas de géant, je n'exagère pas en disant ça, il y a quelque chose qui est en train de s'ouvrir, un nouveau champ", a-t-il déclaré, samedi 11 mai, le ministre français des Finances à l'issue d'une réunion du G7 en Grande-Bretagne.
"Un véritable consensus émerge pour prendre des mesures efficaces pour que chacun paie sa juste part de l'impôt", c'est un "impératif de morale" qui permet en outre "plus d'efficacité pour nos budgets", a-t-il souligné.
Mi-avril, les pays du G20 avaient "exhorté" la communauté internationale à s'attaquer aux racines du secret bancaire en faisant de l'échange automatique d'informations la "règle générale".
L'UE doit avancer très vite
Pierre Moscovici a indiqué qu'il allait "insister", avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble, "pour que l'UE avance très vite et que la Commission européenne fasse des propositions très vite" en ce sens.
"Un président de la République précédent avait dit les paradis fiscaux, c'est fini", a ironisé le ministre socialiste, en référence à Nicolas Sarkozy.
"On ne va pas décréter la fin des paradis fiscaux, mais on a lancé un mouvement pour faire reculer de façon décisive l'évasion fiscale" et "déboucher sur l'obsolescence des paradis fiscaux", a-t-il affirmé.
Interrogé sur la vaste enquête lancée par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Australie après la réception de milliers de fichiers informatiques sur des comptes secrets dans des paradis fiscaux, Pierre Moscovici a souligné la volonté de la France de coopérer si des Français étaient concernés.
"Ce que je sais, (...), c'est que des contacts ont déjà été pris entre administrations fiscales", a-t-il dit.
La présence de contribuables français dans ces fichiers "pourrait arriver". "Ces administrations se sont déclarées disponibles pour coopérer avec nous dans l'hypothèse où des contribuables français seraient concernés, ce qui n'est pas du domaine de l'absurde", a ajouté le ministre.