Indemnité carburant de 100 euros: 6 millions de Français éligibles ne l'ont toujours pas demandée

Le ministre délégué en charge des Comptes publics a indiqué que moins de 4 millions de Français ont obtenu l'aide.

Gabriel Attal a fait un nouveau point sur l'indemnité carburant ce jeudi. Invité de France info, le ministre délégué chargé des Comptes publics a indiqué qu'"un peu moins de 4 millions de Français" avaient obtenu cette aide, alors que 10 millions de personnes sont censées y être fiscalement éligibles.

"On doit encore progresser pour que les Français qui y ont droit la réclament", a déclaré le ministre. Bruno Le Maire a annoncé que le dispositif serait prolongé "jusqu'à fin mars", au lieu de fin février. Mise en place le 16 janvier, l'indemnité carburant de 100 euros vise à venir en aide aux personnes qui utilisent leur véhicule pour aller travailler.

"Le premier critère pour pouvoir bénéficier de cette aide, c'est de travailler", a insisté Gabriel Attal ce lundi. Deux critères doivent être remplis: utiliser un véhicule (voitures ou deux-roues) pour aller au travail et avoir un revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 14.700 euros annuels.

Un simulateur sur le site des impôts

"Il y a des personnes qui ont fait la demande et qui n'y ont pas droit, soit en raison de problèmes sur la plaque d'immatriculation, soit pour des raisons de plafond de revenus", a indiqué le ministre en charge des Comptes publics. "C'est pour ça qu'on a mis un simulateur sur le site impots.gouv.fr", a-t-il ajouté.

Les travailleurs éligibles à l'indemnité carburant doivent se rendre sur ce même site des impôts pour faire leur demande. Ils doivent ensuite entrer leur numéro fiscal, leur plaque d'immatriculation puis remplir une déclaration sur l'honneur indiquant qu'ils ont besoin de leur véhicule pour se rendre au travail.

Pour rappel, l'indemnité est versée par individu et non pas par foyer, ce qui signifie qu'elle peut être sollicitée par deux membres d'un même couple modeste ayant besoin de leur propre véhicule pour travailler.

Marius Bocquet