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Foires et salons: quelle reprise pour le secteur sinistré de l'événementiel?

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Avec une perte d'activité estimée à 20 milliards d'euros, la reprise du secteur de l'événementiel est particulièrement attendue ce mercredi 9 juin, marquant une nouvelle étape du déconfinement progressif.

Le secteur de l'événementiel a perdu quasiment tout son chiffre d'affaires après 15 mois d'arrêt: une perte d'activité estimée à 20 milliards d'euros. La reprise est donc particulièrement attendue ce mercredi 9 juin, marquant une nouvelle étape du déconfinement progressif.

Ce mercredi 9 juin, le CFIA (carrefour des fournisseurs de l'industrie agroalimentaire) ouvre ses portes dès ce matin à Rennes, jusqu'au 11 juin. Demain et jusqu'au 14 juin, ce sera au tour de la Foire de Bourges et Vivatech à Paris du 16 au 19 juin.

Un soutien encore nécessaire

L'activité reste toutefois très réduite avec à peine une vingtaine d'événements programmés en juin, "contre une bonne centaine en temps normal" d'après l'Union française des métiers de l'événement (UFME).

Pour le secteur de l'événementiel, la vraie reprise sera plutôt pour la rentrée de septembre, avec notamment Global Industrie du 6 au 9 septembre, Maison&Objets du 9 au 13, la Foire de Clermont du 11 au 19 ou encore la Foire de Marseille du 24 septembre au 4 octobre.

La filière prévient que toutes les entreprises ne sont toutefois pas sorties de la crise et ont encore besoin du soutien de l'Etat. 600 sociétés, sur les 3000 qui composent le secteur en France, pourraient mettre la clé sous la porte.

Le 100% digital ne remplacera pas les salons

Autre point: la profession ne croit pas que le digital pourra remplacer le physique. La crise sanitaire a permis de tester la tenue de ces rendez-vous importants en ligne mais aucun modèle économique n'a vraiment été trouvé d'après les professionnels.

Le contact favorise notamment la signature de contrat, expliquent les représentants du secteur qui mettent en avant les 34 milliards d'euros de contrats signés chaque année lors de ces événements.

En revanche, la profession croit beaucoup au digital pour conserver le lien avec les clients entre deux événements.

Thomas Sasportas, avec Julien Bonnet