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Vaccin anti-Covid: Sanofi "est encore dans la course"

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Invité de BFM Business ce lundi, le président de Sanofi France a relativisé les conséquences du retard du laboratoire dans le développement d'un vaccin, assurant que le sien sera disponible fin 2021 ou début 2022.

Sanofi ne regrette rien. Malgré un retard sur ses concurrents dans le développement d'un vaccin contre le Covid-19, le président du groupe en France, Olivier Bogillot, a indiqué ce lundi que le laboratoire n'avait tout simplement pas "fait le même pari" que Pfizer-BioNTech, Moderna et consorts, "parce qu'on a choisi un vaccin qu'on connaît bien, la protéine recombinante", plutôt que la technique de l'ARN messager.

"Je ne regrette pas parce qu'on a fait un choix rationnel. Personne ne (savait) au mois de mars si l'ARN messager fonctionnerait", a déclaré Olivier Bogillot sur BFM Business, tenant à "féliciter" ses concurrents qui "changent le modèle sur la vaccination de demain".

Pour autant, "on est encore dans la course. Ceux qui disent que c'est un échec, un déclin, devraient se dire que c'est une course de fond", a poursuivi le président de Sanofi France, rappelant que Sanofi "travaille sur l'ARN messager depuis 2018" et développe actuellement "un vaccin à ARN messager" qui "sera prêt en fin d'année ou au début 2022".

Arriver en décalé "n'est pas un souci"

En outre, "il n'est pas impossible que, chaque année, on soit obligé de rebooster votre système immunitaire avec une nouvelle injection de vaccin", compte tenu de la mutation naturelle du virus, a fait savoir Olivier Bogillot.

"C'est d'ailleurs pour cela que le fait qu'on arrive un peu en décalé n'est pas un souci. Parce que s'il faut revacciner des gens dès 2022, notre vaccin sera là et en grande quantité. Et puis il y a aussi tous les pays qui n'ont pas encore eu la chance d'être vaccinés qui auront besoin de notre vaccin", a-t-il dit.

En attendant, Sanofi va participer à la production du vaccin de Pfizer-BioNTech. "BioNTech a une production de son vaccin ARN messager mais a du mal dans la partie finale, c'est-à-dire la mise en flacon. C'est quelque chose d'assez complexe", a souligné Olivier Bogillot. C'est donc pour assurer cette tâche que Sanofi a été sollicité: "Ils sont venus nous voir parce qu'on a cette expertise industrielle et on s'est engagé avec eux pour faire 100 millions de doses de vaccin", a conclu le patron du laboratoire.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco