Sylt, l’ile de Ré allemande, envahie par des punks à cause du billet à 9 euros?

Sur Twitter, l'arrivée de groupes de punk sur cette île très huppée lors du week-end de la Pentecôte a vite été qualifiée de "Syltokalyps". Une "invasion" imputée à ce nouveau billet qui rend le train plus qu'abordable pendant trois mois. Mais qu'en est-il vraiment?

Les habitants de l’île de Sylt, mix allemand de l’île de Ré et de Saint Tropez, ont-ils vu leur week-end de la Pentecôte gâché par le billet à 9 euros, nouveau forfait mensuel estival permettant de voyager dans toute l'Allemagne? En cause, l'installation de plusieurs groupes de punks, ayant décidé de profiter de la quasi gratuité des trains pour rallier ce lieu de villégiature réputé pour ses plages de sable blanc, ses maisons aux toits de chaume et ses restaurants étoilés au Michelin.

Sur Twitter, leur arrivée fait évidemment grand bruit. Certains twittos s’en amusent, comme ce DJ:

Ou cette apicultrice.

D’autres y voient un geste avant-tout politique.

Très vite, de nouveaux hashtags font florès #CHAOSTAGE2022, #Syltokalyps. Mais l’apocalypse redoutée n’a pas vraiment eu lieu. Le magazine Focus cite le rapport de la police locale qui estime à 150 le nombre des punks avec pour conséquence, du camping illégal dans les dunes et "des dégâts matériels et délits liés à la consommation d'alcool". Pas vraiment de quoi affoler les autorités.

La porte-parole de la police de Flensburg, d'où partent les trains reliant l'ile, résume la situation de ce joli mot de la langue allemande: "Pillepalle", expression qu’on peut traduire par gnognotte ou trois fois rien. Toujours dans le magazine Focus, elle ajoute que ses "collèges ont eux-mêmes été surpris" et lui ont raconté qu’ils ne voyaient de différence avec ce qui se passait "avant le Corona".

Et les plus anciens se souviennent que, déjà, dans les années 80 et 90, les punks se réunissaient à Sylt près de la même fontaine abondamment photographiée durant ce week-end de pentecôte.

https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco