Supermétro: la ministre des Transports écrit aux élus franciliens et donne la priorité à la ligne 14

Toutes les lignes du Grand Paris Express seront bien construites. Dans une lettre adressée aux élus franciliens que BFM Paris s'est procurée, la ministre des Transports Elisabeth Borne veut rassurer. Elle confirme après une réunion de travail avec le Premier ministre que le projet jugé "indispensable au développement équilibré de l'Ile-de-France" sera réalisé "dans son intégralité".
Alors que le budget du supermétro a explosé, des élus franciliens s'inquiétaient de voir des lignes abandonnées. La ministre reconnaît toutefois le défi financier que représente le projet et annonce une priorisation des lignes déjà en chantier. En premier lieu, la ligne 14 qualifiée de "colonne vertébrale du réseau".
"Il convient donc de sécuriser sans délai le planning des prolongements Nord et Sud de la ligne 14 entre Saint-Denis et Orly", écrit la ministre, alors que cette ligne accueillera à terme 1 million de visiteurs par jour.
Pour cela, le budget 2018 sera prochainement modifier pour permettre d'accélérer la mise en place des marchés et d'accélérer les travaux. Cette démarche permettra aussi la réalisation du tronc commun des lignes 16 et 17 entre Saint-Denis-Pleyel et Le Bourget-RER.

Un calendrier "réaliste" sera établi pour les autres lignes
Pour le reste des lignes, il faudra être patient. Une phase de concertation voulue par le Premier ministre va être engagée "afin d'arrêter leur calendrier réaliste de livraison et leurs coûts". Un planning prenant en compte les difficultés des chantiers, ligne par ligne, sera établi. En cas de retards trop importants, un groupe de travail sera chargé "d'identifier les solutions de renforcement et d'adaptation de dessertes".
Malgré un rééchelonnement annoncé des chantiers, une difficulté de taille reste présente, celle des dotations financières. Un autre groupe de travail sera chargé de faire des propositions pour parvenir à une augmentation des ressources affectées à la Société du Grand Paris. Entre autres pistes, le gouvernement envisage une augmentation de la contribution des entreprises franciliennes au projet. Elles pourraient y participer à hauteur de 4 milliards d'euros supplémentaires.