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SNCF: Sud-Rail appelle les conducteurs à faire grève le 7 mai

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Le syndicat réclame une augmentation de la prime de traction spécifique aux conducteurs, son maintien en cas d'arrêt maladie ou d'absence et une refonte de sa structure pour la simplifier.

Le syndicat Sud-Rail menace de faire grève le mercredi 7 mai, veille de jour férié et de week-end de quatre jours pour les salariés faisant le pont, afin de demander une revalorisation de la prime de travail des conducteurs, a-t-il annoncé jeudi. Le syndicat, premier chez les agents de conduite de la SNCF avec 33% de représentativité, réclame une augmentation de la prime de traction spécifique aux conducteurs, son maintien en cas d'arrêt maladie ou d'absence et une refonte de sa structure pour la simplifier.

"Face à la multiplication des remontées qui démontrent que nos primes traction sont quasi systématiquement revues à la baisse au gré des réorganisations, (...) la fédération Sud-Rail a déposé une demande de concertation immédiate pour alerter la direction", a annoncé Sud-Rail.

"La direction fait le choix du rapport de force", poursuit le syndicat, qui affirme que toutes leurs revendications ont pour l'instant été rejetées. Un préavis de grève a donc été déposé du mardi 6 mai à 19h00 au jeudi 8 mai à 8h00. "Nous laissons presque un mois à la direction pour ouvrir des négociations et nous appelons les autres fédérations syndicales à rejoindre ces dates afin de faire monter la pression", poursuit Sud-Rail.

Un préavis de grève du 17 avril au 2 juin

Sud-Rail a déjà déposé un préavis de grève allant du 17 avril au 2 juin et couvrant la période des vacances scolaires et des jours fériés du printemps pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des contrôleurs. Pour le moment, le syndicat n'appelle pas à la grève, mais le mouvement des contrôleurs a déjà provoqué d'importantes perturbations à la SNCF comme en février 2024 pendant les vacances scolaires ou à Noël 2022.

Sud-Rail a également décidé de quitter la table des négociations concernant un cycle de discussions sur les droits syndicaux au sein du groupe ferroviaire. Il dénonce l'éclatement du groupe en de multiples filiales en raison de l'ouverture à la concurrence et le morcellement de l'unité syndicale qui l'accompagne.

TT avec AFP