Simulation d'un crash d'avion à Orly

Pompiers et militaires ont été réquisitionnés pour jouer les victimes de cette simulation d'accident. - -
Il est 21h02 à l'aéroport d'Orly lorsque'un avion de ligne s'écrase en bout de piste avec 130 personnes sont à bord. Comment gérer une telle situation de crise ? C'est pour répondre à cette question, et se tenir prêt en cas de pareille catastrophe, que l'aéroport d'Orly a organisé dans la nuit de mercredi à jeudi un accident fictif. Objectif cette simulation organisée par la préfecture du Val-de-Marne : mettre "en situation réelle" quelque mille acteurs d'un tel drame, "tester la coordination des services", "assurer la maîtrise de l'information" et "la communication de crise". BFMTV a assisté a l'exercice.
Depuis le PC de crise, situé dans l'aérogare Sud, une cinquantaine de personnes gardent un oeil sur les véhicules de service et de secours qui entourent la carlingue de l'avion, un vieil A300 réquisitionné pour l'occasion, tous gyrophares dehors.
Sentiment d'angoisse
L'effet saisissant fait naître irrémédiablement un sentiment d'angoisse. Pourtant toutes les personnes réunies mercredi soir à Orly, savent que cet inédit déploiement de moyens, est "pour de faux".
En tout, ce sont environ 1.000 personnes qui sont mobilisées pour simuler l'accident d'avion. Des pompiers et des militaires maculés de fond de teint rouge et enrobés dans des couvertures de survie jouent les victimes. Ils sont transportés de tente en tente pour être examinés et triés en ordre de priorité avant de se voir attribuer un un code barre qui permettra de les suivre à la trace.
"Tous les gestes individuels sont des gestes que l'on maîtrise au quotidien. Ce que l'on teste aujourd'hui, c'est la coordination entre services", indique le commandant en charge des opérations pour les sapeurs pompiers de Paris, David Guenanten, l'un des rares protagonistes de la simulation à connaître tout le fil du scénario fictif.
Début d'incendie
Pour corser le scénario, plusieurs difficultés vont se succéder : un début d'incendie d'un train d'atterrissage et d'un réacteur, de mauvaises conditions météo qui empêchent l'évacuation par hélicoptère des victimes...
Ailleurs dans l'aéroport, d'autres "acteurs" se prennent aussi au jeu. Priscilla dont le "père et la mère étaient dans l'avion" confie être totalement "bouleversée, perdue" même si dans la vraie vie cette fonctionnaire du ministère de l'Environnement, volontaire au Centre de regroupement et de l'information et de contrôle (Cric) d'Aéroports de Paris (ADP) commence surtout à être fatiguée d'attendre "à une heure du matin".