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Salon Rétromobile : La Porsche 911, cinquante ans d'évolution discrète

Une Porsche 911 Carrera.

Une Porsche 911 Carrera. - -

En cinquante ans, la Porsche 911 n'a pas changé, elle a subtilement évolué. Depuis les années 60, elle est un coupé sportif de référence. Porsche, au bord du gouffre dans les années 80, s'est relancé en modernisant son emblématique 911 après avoir tenté de la remplacer, en vain. A l'occasion de son anniversaire, célébré au salon rétromobile, retour sur l'histoire de ce bolide mythique.

La Porsche 911, on peut la voir comme une voiture de sport pour riches ou comme une formidable machine à rouler... En fait, il faut se donner la peine de la découvrir. C'est, comment dire... une Volkswagen Coccinelle de sport!

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Son ancêtre est la Coccinelle

Car lorsque Porsche décide de lancer une voiture de sport en 1947, l'Allemagne sort de la guerre et les moyens manquent. Il est donc décidé de partir de la Volkswagen, la fameuse "voiture du peuple". Cela explique l'architecture originale de la Porsche avec un moteur en porte à faux arrière, refroidi par air et avec des cylindres à plat qui lui donnent son bruit si particulier. Mais on parle là de la Porsche 356, la voiture de James Dean!

L'oeuvre du petit-fils Porsche

Au bout de seize ans de production, il faut remplacer la 356. Le petit fils du fondateur Ferdinand Porsche se charge alors de dessiner la 911. Il s'inspire des lignes de la 356 et fige les codes stylistiques : deux phares ronds prolongés par de longues ailes, un capot qui plonge entre ces deux phares, des vitres arrières en forme de boomerang, un arrière en pente continue depuis le haut du pare-brise jusqu'au pare-chocs arrière.

Une réputation en or

La 911 a bâti sa réputation sur sa puissance, une escalade sans fin : 130 chevaux en 1963 et plus de 500 chevaux aujourd'hui. Son palmarès sportif est conséquent mais sa philosophie, c'est d'offrir des qualités sportives de haut niveau sur une voiture de série.

Le défaut de la 911

Cette fougue est difficile à maitriser et c'est le principal défaut de la 911, à part son prix. Son moteur puissant placé derrière les roues arrières lui donne un comportement particulier. Le conducteur un peu trop fougueux est vite rappelé à l'ordre par une glissade de l'arrière. Il faut alors posséder des notions de pilotage et les appliquer avec humilité, pour éviter le tête à queue. C'est moins vrai aujourd'hui avec les assistances électroniques.

Une légende incontournable

La 911 est-elle éternelle? Le constructeur allemand a bien tenté de lui trouver une remplaçante dans les années 80. La 944 avait des lignes plus modernes : des phares escamotables, une lunette arrière "bulle" comme sa contemporaine, la Renault 25. Mais les Porschistes l'ont boudée. La 911 lui a survécu. Un bel hommage qui aurait pu condamner la marque.

L'art difficile de se diversifier

En effet, Porsche ne peut pas continuer à compter sur un modèle unique mais échoue à se diversifier. En 1996, la marque lance le Boxster. Un roadster à moteur central inspiré des lignes de la 911 et surtout beaucoup moins cher. La cash machine était amorcée et a permis de développer un tout-terrain et une berline à cinq portes. Trahison? Cela a sûrement sauvé la marque !

>> Lisez, l'Auto passion, le dossier de Cédric Faiche, sur l'automobile.

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>> Le salon Rétromobile

• Le salon de la voiture ancienne se tient du 6 au 10 février 2013 à Paris Expo Porte de Versailles.

• Pour cette 38e édition, 500 voitures seront exposées sur 33.000 m2.

• Une centaine de clubs sont présents.

Cédric Faiche et Cécile Costes