Près d'un Français sur deux craint pour sa sécurité dans les transports

C'est le résultat d'un sondage Ifop. C'est notamment en région parisienne que les usagers des transports se sentiraient en insécurité.

Dangereux, le RER? Près d'un Français sur deux craint pour sa sécurité dans les transports en commun, notamment dans le RER en région parisienne, indique un sondage Ifop.

Au total 49% des usagers des transports en commun "se sentent souvent ou parfois en insécurité" sur les lignes qu'ils utilisent, selon le sondage réalisé par l'institut pour la société informatique Axis, qui plaide pour la multiplication de caméras de surveillance dans les transports.

Le sentiment d'insécurité est plus particulièrement ressenti par les jeunes de moins de 25 ans (59%), les habitants de la région parisienne (59%), et les utilisateurs du RER (57%), selon le sondage réalisé en ligne auprès de 1.001 adultes entre le 4 et 6 septembre.

Le sentiment d'insécurité, "très subjectif"?

Par ailleurs, nombre d'usagers, plus particulièrement des femmes et des jeunes de moins de 25 ans, affirment limiter leur recours aux transports publics en raison de ce sentiment d'insécurité. Ainsi, 43% déclarent ne pas prendre les transports en commun tard le soir et 40% veillent à ne pas se trouver seuls dans un wagon ou une rame de métro.

Parmi les éléments de nature à rassurer les usagers figurent notamment la qualité de l'éclairage (92%), la propreté et l'entretien (87%), ainsi que la présence de vigiles ou d'autres passagers (87%), selon les personnes interrogées.

Plus de vidéosurveillance?

Axis, qui préconise une multiplication des caméras de surveillance dans les transports en commun, fait valoir que leur nombre en France, évalué par les pouvoirs publics à 932.000 en 2012, est bien inférieur à celui d'autres pays européens. La SNCF pour sa part fait état de 10.000 caméras dans quelque 400 gares en France, et de plus de 14.000 autres caméras sur son réseau, dont 857 dans des rames de train.

Pour Fabrice Michel, porte-parole de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports, le sentiment d'insécurité "est quelque chose de très subjectif". Il "peut être généré simplement par l'état vétuste d'une gare, des poubelles qui ont brûlé, alors qu'on imagine que c'est parce qu'il y a des hordes de jeunes" susceptibles d'agresser les passagers.

A. K. avec AFP