LGV Sud-ouest: le tribunal administratif valide le plan de financement

Des manifestants défilent lors d'un rassemblement pour protester contre la ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Ouest, à Lerm-et-Musset (Gironde), le 12 octobre 2024 - Thibaud MORITZ © 2019 AFP
Le tribunal admistratif de Toulouse a validé, vendredi 25 juillet, le plan de financement du projet de la future ligne à grande vitesse (LGV) du Sud-Ouest devant relier notamment Bordeaux à Toulouse et Dax, rejetant les recours d'associations écologistes.
Suivant les conclusions du rapporteur public, le tribunal administratif de Toulouse annonce, dans un communiqué, avoir rejeté "les recours présentés par plusieurs élus, contribuables et associations environnementales, à l'encontre du plan de financement destiné à la réalisation du Grand projet ferroviaire du sud-ouest" (GPSO).
Des associations écologistes, parmi lesquelles Les Amis de la Terre, avaient contesté le plan de financement de ce chantier, évalué en 2020 à 14 milliards d'euros, ainsi que les délibérations de plusieurs collectivités locales approuvant leur participation à ce plan.
Plusieurs associations écologistes opposées au projet
Ainsi des associations de défense de l'environnement et d'élus occitans et néo-aquitains avaient déposé des recours fin juin, demandant l'annulation du plan de financement du GPSO.
A l'audience, le 27 juin, l'avocat des demandeurs, Emmanuel Lavaud, avait estimé que les collectivités "s'engagent à assumer l'exécution d'un projet, en l'espèce le GPSO, quoi qu'il en coûte, c'est-à-dire qu'en fait, elles font un chèque en blanc à la SNCF".
De son côté, le tribunal a jugé "que ce plan de financement, qui a un caractère évaluatif, ne constitue pas un contrat entre les personnes morales de droit public qui seront associées au financement de la société du GPSO, mais préfigure leur accord", ajoute le communiqué.
La LGV Sud-Ouest doit relier, en 2032, Toulouse à Paris en 3H10, gagnant une heure sur l'itinéraire actuel. Un embranchement doit rallier Dax à Bordeaux en 20 minutes de moins et, un jour, permettre des liaisons directes avec l'Espagne.