Le groupe Air France-KLM bientôt dirigé par un patron nord-américain?

Le groupe aérien a opté pour un nouveau mode de pilotage avec un président du conseil d'administration et un directeur général. Et ce poste pourrait être occupé par un nord-Américain, selon La Tribune.

Trois mois après la démission de Jean-Marc Janaillac, la crise de gouvernance chez Air France-KLM pourrait bientôt prendre fin. Selon nos confrères de La Tribune, le groupe aérien a enfin défini son nouveau modèle d’organisation pour piloter l’entreprise. Une gouvernance en rupture avec le passé. La fonction de PDG d’Air France-KLM serait supprimée. Il y aurait deux postes distincts: président du conseil d’administration (non exécutif) et directeur général chargé de la direction opérationnelle du groupe. En outre, "ni le président non exécutif d’Air France-KLM, ni son directeur général n’auront de fonctions au sein d’Air France ni de KLM", précise La Tribune.

Ce nouveau modèle, rapporte le site de ce journal économique, aurait notamment été dessiné par Delta, actionnaire à hauteur de 9%. La compagnie aérienne américaine justifie cette organisation à deux têtes par la nécessité de se concentrer sur l’ensemble des dossiers du groupe à l’heure où un PDG pourrait être débordé par la gestion du cas Air France, enlisée dans les conflits sociaux, au détriment de KLM.

Un candidat nord-américain?

Reste à trouver le candidat idéal pour le poste de directeur général d’Air France-KLM. Parmi les quelques noms retenus, un homme tiendrait actuellement la corde. Il s'agirait d'un nord-Américain peu connu mais expérimenté dans le secteur du transport aérien et, qui plus est, correspondant aux exigences du groupe qui réclame un "profil international". Sa nomination constituerait un véritable bouleversement alors que le groupe a toujours été dirigé par un Français.

Toujours selon La Tribune, des négociations sont en cours mais celles-ci "n’étaient pas suffisamment avancées pour aboutir à une annonce mardi à l’issue du conseil d’administration […]. Notamment sur la partie portant sur la rémunération".

La question délicate de la rémunération

Sur ce point, le groupe aérien serait prêt à mettre la main à la poche pour convaincre son candidat d’accepter un poste qui le propulsera en première ligne face aux syndicats au vu du climat social perturbé chez Air France. D’autant que, si le futur directeur général d’Air France-KLM perçoit une rémunération plus importante que son prédécesseur, cela risquerait d’agacer un peu plus les syndicats qui réclament depuis plusieurs mois une revalorisation salariale.

Au-delà du poste de directeur général, la présidente par intérim d’Air France-KLM, Anne-Marie Couderc, pourrait se voir nommée présidente non exécutive jusqu’en 2019. Le président du directoire de KLM, Pieter Elbers est quant à lui pressenti pour être le nouveau directeur général adjoint du groupe, révèle La Tribune.

P.L