"J'appelle au boycott": le chef de la diplomatie ukrainienne accuse Renault de soutenir "la guerre de Poutine"

"J'appelle les clients et les entreprises du monde entier à boycotter le Groupe Renault", a indiqué sur son compte Twitter Dmytro Kuleba, le chef de la diplomatie uktrainienne.
L'entreprise française est sous pression depuis le début du conflit en Ukraine. Elle a été citée ce mercredi par le président ukrainien Volodymyr Zelenski. Devant le Parlement français, celui-ci a demandé à Renault, Auchan et Leroy Merlin de quitter la Russie et de cesser d'être "les sponsors de la guerre".
Renault en situation délicate
Renault est présent en Russie via sa filiale Avtovaz, le fabricant de Lada. Le pays est son deuxième marché mondial. Le constructeur y possède trois usines d'assemblages et emploie 40.000 salariés dans le pays.
"Renault refuse de se retirer de Russie. Cela ne devrait surprendre personne que Renault soutienne une guerre d'agression brutale en Europe. Mais les erreurs doivent avoir un prix, surtout lorsqu'elles sont répétées", a écrit Dmytro Kuleba.
L'entreprise française, en position délicate, n'a fait aucune communication officielle depuis le début de la crise. Les usines Avtovaz ont été mises temporairement à l'arrêt, tout comme l'usine de Renault de Moscou. Mais il ne s'agit pas d'une décision prise en soutien avec l'Ukraine, ces arrêts sont liés aux pénuries de composants électroniques et à des problèmes logistiques.
Les usines tournent au ralenti car en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les Etats-Unis et l'Union Européenne ont ordonné l'arrêt total des exportations de composants, notamment électroniques, utilisés par l'industrie automobile.