Les Emirats vont-ils casser le contrat à 23 milliards de dollars sur des F-35 et des drones Reapers?

Les Emirats remettent en cause un contrat en discussion avec Washington portant sur 50 avions de combat F-35 et 18 drones Reaper pour un montant de 23 milliards de dollars.

Pour les Etats-Unis ce n'est pas le contrat du siècle, mais celui de l'année. Selon le Wall Street Journal, les Emirats arabes unis menacent par courrier de ne pas signer un accord de 23 milliards de dollars avec les Etats-Unis pour l'achat de 50 chasseurs F-35, 18 drones Reaper et de l'armement.

Selon le WSJ, la raison porterait indirectement sur les tensions entre les Etats-Unis et la Chine. Abou Dhabi estime que ces exigences de sécurité pour "protéger les équipements de défense de haute technologie de l'espionnage chinois seraient trop onéreuses".

Est-ce un coup de pression visant à faire baisser le montant du contrat ou une préparation homéopathique d'une annulation? Rien ne permet de le savoir.

"Les Emiratis ont soulevé des inquiétudes. Ce genre de va-et-vient n'est pas inhabituel pour des ventes d'armes importantes et nous espérons pouvoir résoudre ces problèmes", a déclaré un responable américain.

Le contrat Rafale?

Mais ce message intervient quelques jours après la signature d'un contrat pour 80 Rafale avec la France. Ces modèles, au standard F4 sont conçus pour le combat collaboratif et les missions cuber. Ils sont donc directement concurrents du F-35. Au départ, l'appel d'offres portait sur 60 appareils, mais après seulement une année de négociations, le nombre a été relevé de 20 appareils.

Les Emirats, un des principaux alliés de Washington dans le Golfe, ont exprimé de longue date le souhait d'acquérir des F-35 et avaient reçu le feu vert de l'administration Trump en contrepartie de la normalisation de leurs relations avec Israël en août 2020.

Un responsable du ministère émirati de la Défense a assuré à Reuters que l'achat des Rafale venait en complément de celui des F-35, et non en remplacement des appareils américains.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco