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Le mariage de Carlos Ghosn à Versailles, "un malentendu" selon son avocat

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Jean-Yves Le Borgne, l’avocat de Carlos Ghosn, a précisé ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin, que le non-règlement de la location du Grand Trianon pour le mariage de Carlos Ghosn en 2016 relevait du "malentendu".

"Un malentendu", c’est avec ce terme qu’au micro de Jean-Jacques Bourdin ce mardi, Jean-Yves Le Borgne, l’avocat de Carlos Ghosn, a qualifié les soupçons qui pèsent sur le règlement du mariage de l’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan avec Carole Nahas le 8 octobre 2016, au château de Versaillles (Yvelines).

Le Grand Trianon "offert" à l'ancien patron de Renault

Organisé au Grand Trianon, ce somptueux événement avec 120 invités, au thème Marie-Antoinette avec costumes et macarons, aurait été en partie financé dans le cadre du partenariat de mécénat entre le château de Versailles et le constructeur Renault. Aucune facture pour la location du Grand Trianon n’aurait en effet été réglée par Carlos Ghosn. Or, louer ce lieu inédit s’élèverait à 50.000 euros. Ces faits avaient été signalés à la justice par Renault, dans le cadre de son enquête interne. Une enquête du parquet a depuis été ouverte le 11 mars à Nanterre (Hauts-de-Seine) à ce sujet.

"Carlos Ghosn a payé la totalité des frais, plusieurs centaines de milliers d’euros. Et j’ai les documents où sont indiqués, en mention du prix de la mise à disposition des salles: ‘offert’", précise son avocat. Jean-Yves Le Borgne suppose que Carlos Ghosn ne s’est pas posé plus de questions.
"Je pense, je n’en suis pas certain, du moment où on lui offre quelque chose, il n’en cherche pas la raison, et qu’ensuite on va, du côté du château de Versailles, imputer ce cadeau au quota qui revenait à Renault, en fonction du mécénat du château de Versailles, a poursuivi l’avocat".

Une location incluse dans le partenariat entre Renault et le Château

Selon lui, cette somme de 50.000 euros est "théorique", comme un élément comptable. "Elle n’a été payée par personne ni par Renault, ni par Carlos Ghosn. Il y a sur ce terrain un malentendu: il pense qu’on le lui offre, mais au passage, on l’impute sur le quota de tirage de Renault, qui avait je ne sais pas, 6, 10 droits d’organiser des soirées diverses au Château de Versailles".

Le mécénat entre le site historique et Renault date du 8 juin 2016, et s’élève à un montant de 2,3 millions d’euros. Un premier partenariat technologique avait été signé en 2013. Des véhicules électriques avaient été fournis aux jardiniers du Château.

Pauline Ducamp