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EDF va fournir de l'hydrogène aux transports et à l'industrie

Le marché naissant des trains à hydrogène ouvre des perspectives commerciale à la nouvelle filiale Hynamics, d'EDF.

Le marché naissant des trains à hydrogène ouvre des perspectives commerciale à la nouvelle filiale Hynamics, d'EDF. - Alstom

EDF a créé Hynamics, une filiale dédiée à la production et à la commercialisation de l'hydrogène "bas carbone" pour les clients industriels et les transports comme les trains.

Alors que son grand rival Engie y croit depuis plusieurs années, EDF mise (enfin) sur l'hydrogène pour alimenter en énergie bas carbone les véhicules "lourds" ou l'industrie. Le géant français de l'électricité a créé une filiale, baptisée "Hynamics", détenue à 100% par EDF Pulse Croissance Holding, son fonds d'investissement et incubateur pour les start-up et projets innovants.

Pour les clients industriels, pour lesquels l’hydrogène est une matière nécessaire (raffinerie, verrerie, agro-alimentaire, chimie...), Hynamics "installera, exploitera et assurera la maintenance de centrales de production d'hydrogène, en investissant dans les infrastructures nécessaires" explique EDF.

Des trains à hydrogène circulent déjà en Allemagne

Dans le secteur des transports, la société "contribuera à mailler les territoires de stations-service pour recharger en hydrogène les flottes de véhicules électriques lourds" souligne l'énergéticien.

EDF pense ici à la conversion des trains régionaux roulant actuellement au diesel en Europe à la traction grâce à l'hydrogène comme le propose déjà Alstom en Allemagne où un premier train régional propulsé a été mis en service. De son côté, la SNCF doit commander à l'été 2019 des prototypes de train à hydrogène pour en disposer début 2022 en France.

EDF vise une quarantaine de projets cibles en Europe

EDF évoque "une quarantaine de projets cibles" en Europe, situés en France en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Hynamics produit son hydrogène par électrolyse de l'eau. Cette technique émet peu de CO2 à condition que l'électricité utilisée soit elle-même peu émettrice, rappelle EDF, qui vante régulièrement ses faibles émissions en raison du recours massif au nucléaire et dans une moindre mesure à l'hydraulique.

L'an dernier, EDF avait préparé son offensive sur le marché en entrant dans le capital de McPhy, jeune société française spécialisée dans la production par électrolyse et le stockage d'hydrogène.

Frédéric Bergé