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Entre 1500 et 2000 manifestants contre un site d'Amazon près de Nantes

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Amazon - DENIS CHARLET © 2019 AFP

Les manifestants protestaient samedi contre la construction d'une plateforme de transit d'Amazon à Montbert, près de Nantes. Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin a salué une "mobilisation exceptionnelle".

Quelque 1500 personnes selon la préfecture, plus de 2000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Montbert près de Nantes, contre l'implantation du géant de l'e-commerce américain Amazon et dénoncer l'impact néfaste de ce projet pour l'économie locale.

Partis après 14 heures du rond-point du lieu dit Le Butay, les manifestants, dont beaucoup étaient venus en famille et certains en vélos, ont marché jusqu'à l'entrée grillagée du futur site d'Amazon.

"Bezos veut toujours plus de pesos", "Stop à Amazon et son monde", "Ni ici ni ailleurs", pouvait-on lire sur les banderoles. La manifestation qui se voulait bon enfant, avec danse et fanfare, avait été précédée de prises de paroles et de chants, selon les organisateurs. "Nous voulons dénoncer l'impact qu'aurait ce projet pour l'activité fiscale, sociale et l'économie locale", a déclaré Guillaume Erceau, porte-parole d'ATTAC 44, ajoutant vouloir "créer un rapport de force à Montbert et à la communauté de communes" face à Amazon. "Mobilisation exceptionnelle", s'est félicité dans un tweet le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin (ex-LREM).

Entre 1500 et 2000 emplois selon le maire

Le 17 novembre déjà, 300 personnes s'étaient rassemblées à Montbert contre le projet d'Amazon. Selon le maire de Montbert Jean-Jacques Mirallié (sans étiquette), qui défend la perspective de nouveaux emplois dans sa commune, Amazon souhaite acheter un terrain appartenant à la communauté de communes de Grand Lieu situé sur une ancienne friche hospitalière transformé en zone d'activité.

Il s'agit "d'une surface de 14 hectares pour y construire un bâtiment de 50.000 m2 au sol, sur trois niveaux, ce qui fait qu'il y a une surface plancher, avec les bâtiments annexes, de 180.000 m2". Il s'agirait d'"une plateforme de transit" d'ampleur régionale et le projet qui pourrait voir le jour "en 2022-2023" représenterait environ 1500 emplois en saison creuse et "aux alentours de 2000 emplois" lors des pics d'activité, avait précisé l'édile.

P.L. avec AFP