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Energie

Pour Elisabeth Borne, la crise énergétique ne va pas se limiter à l'hiver prochain

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En déplacement au congrès de Régions de France à Vichy, la cheffe du gouvernement a notamment évoqué la crise énergétique dont l'impact devrait perdurer dans le temps.

La Première ministre persiste et signe. Deux jours après sa conférence de presse sur la situation énergétique, Elisabeth Borne était présente au congrès de Régions de France. L'occasion pour la cheffe du gouvernement de revenir sur la crise énergétique qui devrait atteindre son paroxysme l'hiver prochain ... et s'installer durablement. En préambule de son discours, Elisabeth Borne a ainsi rappelé qu'il "seraitillusoire d'espérer qu'elle se limite à l'hiver prochain."

Mercredi après-midi, la Première ministre avait dressé un bilan du contexte énergétique que traverse la France depuis le début de la guerre en Ukraine fin février. Tout en appelant à la sobriété énergétique dans les prochains, elle a également dévoilé une série de mesures qui seraient mises en place d'ici la fin de l'année afin de limiter l'impact financier de la crise énergétique.

Trois grandes mesures pour traverser cette période

L'une des principales mesures est la prolongation du bouclier tarifaire jusqu'en 2023, lui qui a empêché une multiplication par 2,2 des prix de l'énergie au début de l'année prochaine. La hausse des prix du gaz et de l'électricité sera respectivement de 15% en janvier et en février contre plus de 100% sans ce dispositif instauré à l'automne 2021. Les ménages français paieront en moyenne 25 euros de plus par mois pour se chauffer au gaz et 20% supplémentaires pour le faire avec de l'électricité contre 200 euros sans le bouclier tarifaire. Surtout, l'écart entre ce prix limité et le prix du marché sera pris en charge par l'Etat et ne sera pas reporté sur les factures énergétiques ultérieures.

Autre mesure phare parmi les annonces d'Elizabeth Borne : l'instauration d'un chèque énergie. Celui-ci s'adressera au 12 millions de ménages français les plus modestes et variera entre 100 et 200 euros selon les revenus des bénéficiaires.

Côté entreprises, les PME feront aussi l'objet d'un dispositif particulier avec des tarifs de l'énergie réglementés pour celles dont le chiffre d'affaires est inférieur à 1 million d'euros. Celles dont le bénéfice a baissé par rapport à 2021 pourront continuer de percevoir une aide de 2 millions d'euros si leurs factures énergétiques représentent au moins 3% de leur chiffre d'affaires.

Timothée Talbi