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Énergie: le Medef craint un "effondrement" de l'industrie s'il n'y a pas d'accord européen

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Face à la crise de l'énergie, la vice-présidiente du Medef a déclaré craindre un "effondrement" de l'industrie européenne si les pays de l'UE ne s'accordaient pas sur une solution commune.

Face à la flambée des prix de l'énergie, le patronat français s'inquiète pour la compétitivité des entreprises. Le Medef, qui a appelé ce mercredi à revoir les règles européennes, assure craindre un "choc de compétitivité" à l'égard des États-Unis ou de la Chine en raison des désaccords entre les pays européens.

"L'industrie européenne va s'effondrer" si l'Europe ne s'entend pas sur une solution commune, a affirmé ce mercredi soir Dominique Carlac'h, vice-présidente du Medef, sur BFM Business.

"On a vu naître dans les différents pays des boucliers. Il y a eu la solution espagnole, la solution grecque, la solution allemande […]. Tout le monde y va de sa petite solution […]. Ça va donner de la compétition entre les pays européens, face à la Chine et aux États-Unis. On a intérêt d'urgence à se mettre d'accord sur une solution européenne", a déclaré Dominique Carlac'h, appelant à plafonner le prix du gaz et à décorréler le prix du gaz du prix de l'électricité.

Une réunion du patron européen

Business Europe, le "Medef européen" en quelque sorte, se réunira la semaine prochaine à Stockholm, pour tenter d'harmoniser les positions des principales organisations patronales européennes, comme la Mede, la Confindustria (Italie) et le BDI (Allemagne). "On va discuter entre entreprises, entre patrons, en se disant […] qu'on ne peut pas laisser la compétitivité de nos entreprises européennes s'effondrer parce que les institutions n'arrivent pas à se mettre d'accord", a-t-elle expliqué.

"On espère au moins faire quelques recommandations, une déclaration commune, qui permettent d'influencer le politique", a avancé Dominique Carlac'h.

Pour la vice-présidente du Medef, le risque est que "les extensions industrielles qui étaient prévues pour réindustrialiser notre pays ou l'Europe" aillent "se faire ailleurs", comme aux États-Unis. "Les nouveaux investissements vont se faire là où c'est moins cher de produire", a-t-elle assuré.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV