Des milliers de pulls, pantalons, robes... Camaïeu met en enchères son stock

Alors qu’une partie des salariés espère encore obtenir davantage suite à la liquidation judiciaire, les stocks de vêtements sont mis aux enchères ce mercredi, dans le Nord de la France.

Des centaines de milliers de pièces déjà sur cintres en boutiques et des centaines et des centaines de palettes de cartons de pulls, de vestes et de pantalons de nouvelles collections vont être adjugés dans le cadre de cette vente aux enchères, qui ne s’adresse pas, a priori, aux particuliers, mais plutôt a des professionnels.

Il faut en effet déposer une caution "impérative" de 50.000 euros pour pouvoir participer.

Cette vente proposera notamment les stocks des 509 magasins, soit 1,2 million de pièces vendus en huit lots "pour une valeur prix de vente magasin d’environ 34 millions d’euros TTC", écrit sur son site la maison Mercier, organisateur de l’événement, sans compter les entrepôts.

6000 euros de prime pour les salariés

Rappelons que le dernier jour d’ouverture des magasins Camaïeu avait attiré les foules le 1er octobre, quelques jours après l’annonce de la liquidation judiciaire de l’enseigne d’habillement. Si ce déstockage d’ampleur a permis de généré 25,2 millions d‘euros, la marque a conservé d’importants stocks non écoulés.

Et parallèlement à l’écoulement de ces stocks, plus de 2000 salariés, eux, doivent toucher en ce début de mois leur dernier salaire et la prime de partage de la valeur (6000 euros), en plus de leurs indemnités de licenciements.

Le plan de sauvegarde de l’emploi, qui prévoit notamment des aides à la formation et au reclassement, a été validé. Mais une partie des salariés ne s'en satisfait pas et la CGT, minoritaire au sein de l'entreprise, a prévu de saisir la justice d'ici la fin du mois.

Pauline Tattevin et Olivier Chicheportiche