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Défense

Washington dévoile son arsenal nucléaire et presse Moscou de faire de même

Cette capture réalisée à partir d'une vidéo publiée par le ministère russe de la Défense le 20 avril 2022 montre le lancement du missile balistique intercontinental Sarmat sur le terrain d'essai de Plesetsk, en Russie.

Cette capture réalisée à partir d'une vidéo publiée par le ministère russe de la Défense le 20 avril 2022 montre le lancement du missile balistique intercontinental Sarmat sur le terrain d'essai de Plesetsk, en Russie. - HANDOUT / RUSSIAN DEFENCE MINISTRY / AFP

En dévoilant sa puissance de dissuasion, Washington se dit prêt à respecter le traité de désarmement nucléaire New Start et propose à Moscou de faire de même.

Les Etats-Unis ont dévoilé lundi soir les chiffres de leur arsenal stratégique de dissuasion nucléaire, disant vouloir respecter le traité de désarmement nucléaire New Start et appelant la Russie, qui a suspendue sa participation, à en faire de même.

Au 1er mars, les Etats-Unis avaient déployé au total 662 missiles balistiques intercontinentaux dotés de 1419 ogives nucléaires et 800 lanceurs, selon un communiqué du département d'Etat. Ce chiffre comprend les missiles à bord des sous-marins et des bombardiers.

"Les Etats-Unis appellent la Russie à respecter ses obligations légales en réintégrant l'accord New Start et les mesures de stabilisation, de transparence et de vérification qu'il contient", ajoute le communiqué.

New Start, dernier accord bilatéral de désarmement

La Russie a suspendu en février sa participation au traité New Start, en représailles à l'aide apportée par les Occidentaux dans la guerre en Ukraine. Cette décision avait été dénoncée à l'unisson par les puissances occidentales.

Signé en 2010, le traité New Start est le dernier accord bilatéral de désarmement nucléaire liant Russes et Américains. Moscou avait déjà annoncé début août suspendre les inspections prévues sur ses sites militaires.

L'accord New Start limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1.550 ogives stratégiques offensives déployées chacun, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800.

Le traité New Start prévoit notamment des vérifications de part et d'autre des arsenaux, qui avaient été suspendues par l'épidémie de Covid-19. L'administration du président américain Joe Biden avait tenté de les relancer, en vain.

PS avec AFP