BNP Paribas accélère son désengagement des énergies fossiles

BNP Paribas annonce ce lundi vouloir intensifier sa transition écologique en accélérant son désengagement dans le financement des énergies fossiles.
"Forte des expertises développées au travers du Low Carbon Transition Group, BNP Paribas engage une nouvelle étape de très forte accélération. Au terme de cette nouvelle étape, à l’horizon 2030, BNP Paribas aura accompli à plus de 80% la transition de ses activités de financement vers la production d’énergies bas carbone" peut-on lire dans un communiqué.
Elle souhaite "atteindre un objectif de 40 milliards d’euros d'encours de financement de la production d’énergies bas carbone, essentiellement renouvelables, à horizon 2030".
Mais aussi réduire "à moins de 1 milliard d’euros, soit une baisse de plus de 80% par rapport à l'encours actuel de 5 milliards d’euros, l’encours de financement à l'extraction et la production de pétrole à l'horizon 2030, ceci via l'arrêt programmé des activités de financement spécialisées ou associées à ce secteur".
28 milliards d’euros d'encours de crédits à la production d'énergies bas carbone
La banque annonce également "réserver ses financements dans le secteur gazier prioritairement aux centrales thermiques de nouvelle génération à bas taux d'émission ainsi qu’à la sécurité d'approvisionnement, terminaux gaziers et flotte de transport de gaz. L'encours de financement à l'extraction et à la production de gaz sera ainsi réduit de plus de 30% à l'horizon 2030".
"En 2015, au moment de la signature de l’accord de Paris, les financements à la production d’énergies bas-carbone ne représentaient qu’une part limitée du portefeuille de crédits de BNP Paribas à la production d’énergie. A l’horizon 2030, ils en représenteront les 4/5èmes. Le Groupe aura ainsi réalisé 80% de sa transition en moins de 15 ans, confirmant ainsi sa place de leader des grands acteurs internationaux du financement" commente Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général de BNP Paribas.
La banque française explique avoir "déjà pivoté majoritairement vers le financement de la production d’énergies bas carbone".
Ses encours de crédits à la production d’énergies bas carbone sont ainsi "de plus de 28 milliards d’euros à fin septembre 2022, d'ores et déjà supérieurs de près de 20% à ceux de la production d’énergies fossiles".
Elle rappelle qu'elle ne finance plus de projet pétrolier depuis 2016 et maintient "un engagement de réduire de 25% l'encours de financement à l'extraction et la production de pétrole à l'horizon 2025".