BFM Business
Entreprises

Après les PGE, les crédits d'avant-crise inquiètent désormais les entreprises

placeholder video
Les inquiétudes montent dans les entreprises autour des remboursements de crédits. Pas seulement les prêts garantis par l'Etat mais aussi les anciens crédits qui avaient été contractés avant la crise. Bercy admet que c'est un point de crispation et planche sur un nouveau dispositif.

Les entreprises sont au pied du mur. Toutes doivent désormais rembourser des crédits qui s'accumulent parfois depuis plusieurs années, avant même que la crise ne vienne les frapper, et avant même les fameux prêts garantis par l'Etat (PGE).

En effet, les derniers moratoires accordés par les banques - qui avaient été prolongés - pour les secteurs les plus touchés comme l'hôtellerie ou la restauration prennent fin en avril. Quant aux autres secteurs, la mesure a déjà pris fin depuis septembre.

En clair, toutes les entreprises doivent donc recommencer à payer leurs crédits, quelle que soit leur situation actuelle. La Fédération bancaire française (FBF) souligne qu'une très grande majorité des entreprises s'en sort: "moins de 5% ont eu des difficultés à payer ces échéances" depuis la suspension de la mesure en septembre, indique la FBF.

Un nouveau PGE

Sauf que, depuis, de nouvelles fermetures ont été annoncées, rétorque un haut responsable patronal à BFM Business, soulignant que beaucoup d'entreprises sont à nouveau en difficulté. D'où l'idée poussée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) d'un prêt de consolidation qui regrouperait toutes les échéances et s'étalerait sur une durée plus longue.

Bercy y est favorable, indique une source au cœur des négociations. D'ailleurs, sur le principe, tout le monde est à peu près d'accord. Dans les faits, il s'agirait d'un nouveau prêt garanti par l'Etat. Là où le bât blesse, souligne cette même source, c'est sur la durée du fameux prêt: la CPME réclamait 10 ans, ce sera plutôt 8 ans. Reste, bien sûr, à obtenir le feu vert de Bruxelles pour l'approuver.

Par Caroline Morisseau avec Thomas Leroy