BFM Business
Emploi

"On est au bout d'un système": la CPME appelle à "remettre à plat" le dispositif d'assurance-chômage

placeholder video
Invité sur BFM Business, le vice-président de l'organisation patronale a appelé les partenaires sociaux à se saisir du sujet de l'assurance-chômage en revoyant entièrement le dispositif.

Au lendemain du premier tour des élections législatives, le vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, Eric Chevée, a appelé ce lundi 1er juillet les partenaires sociaux à se saisir de plusieurs sujets dont celui de l'assurance-chômage alors que Gabriel Attal a annoncé dimanche la suspension de la réforme du gouvernement.

Sur BFM Business, Eric Chevée a rappelé que la CPME avait réalisé une enquête auprès de ses adhérents et "à notre grande surprise, 50% des chefs d'entreprises ont répondu s'interroger sur cette réforme supplémentaire".

"Au bout d'un système"

Ce qui confirme selon lui la "nécessité de remettre à plat complètement le dispositif et de repenser de façon systémique la question de la protection sociale emploi-formation en France".

"On est au bout d'un système de réformes paramétriques (de) l'assurance-chômage", a ajouté Eric Chevée.

"Si les partenaires sociaux s'en saisissent, nous pourrions le faire avancer, surtout dans un univers politique incertain, c'est un appel que nous, CPME, envoyons aux partenaires sociaux", a-t-il insisté. Un peu plus tard, il a considéré qu'il "allait bien falloir trouver des solutions pour avancer sur des sujets comme le pouvoir d'achat". "La structuration des salaires est une vraie question, là encore les partenaires sociaux pourraient le faire, surtout en cas de défaillance du politique", a-t-il avancé.

Nicolas Doze face à Jean-Marc Daniel : Unédic, fallait-il enterrer la réforme ? - 01/07
Nicolas Doze face à Jean-Marc Daniel : Unédic, fallait-il enterrer la réforme ? - 01/07
6:03

"Trois mois de croissance perdus"

Pour Eric Chevée, le résultat du premier tour des législatives montre "clairement qu'il n'y aura pas de majorité demain", s'attendant néanmoins à ce que la future politique menée "ne soit plus pro-business comme elle l'a été les sept dernières années". Il a déploré les "trois mois de croissance perdue" qu'engendrera le renouvellement politique, y compris concernant "l'effet JO".

"Le pire c'est qu'on est dans un univers où on ne sait pas quelles seront les orientations socio-économiques de base", a-t-il dit, craignant notamment pour les décisions d'investissement des chefs d'entreprise dans ce climat d'incertitude. "Ce qui ne nous inquiète pas trop, par contre, c'est qu'on soit moins productif en lois dans les mois qui viennent", a-t-il souri, alors que la CPME fait de la simplification législative un de ses chevaux de bataille.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco