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Les pénuries de main d'oeuvre aux Etats-Unis s'étendent dans les entreprises

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Les entreprises américaines peinent en effet, depuis que le pays se relève de la pandémie, à trouver suffisamment de personnel, et le nombre de démissions est à un plus haut historique.

Les pénuries de main d'oeuvre sont la principale préoccupation des entreprises aux Etats-Unis, tandis que les difficultés d'approvisionnement, bien que toujours fortes, les inquiètent moins, selon une enquête de la National Association for Business Economics (NABE) publiée lundi.

"Les résultats et perspectives sont positifs malgré des pénuries clairement visibles, en particulier des pénuries de main d'oeuvre", a souligné Jan Hogrefe, le directeur de cette enquête trimestrielle, réalisée du 3 au 12 janvier auprès d'économistes dans les entreprises ou les secteurs d'activité.

Les entreprises américaines peinent en effet, depuis que le pays se relève de la pandémie, à trouver suffisamment de personnel, et le nombre de démissions est à un plus haut historique.

Un phénomène qui s'aggrave

Ainsi, "57% des répondants signalent des pénuries de main d'oeuvre qualifiée dans leurs entreprises", tandis que près d'un quart (24%) signalent des pénuries de main d'oeuvre non qualifiée, a précisé Jan Hogrefe.

Le phénomène s'est aggravé depuis la dernière enquête NABE, réalisée en octobre, puisque les économistes étaient alors seulement 47% à signaler un manque de main d'oeuvre qualifiée et 11% pour la main d'oeuvre non qualifiée.

Le manque de main d'oeuvre non qualifiée "reflète la plus forte augmentation parmi toutes les pénuries étudiées", souligne NABE dans le communiqué, et un tiers seulement des économistes interrogés (33%, contre 36% en octobre) pensent que le problème s'atténuera en 2022.

Par conséquent, les salaires grimpent et "pour la première fois en 40 ans d'histoire de l'enquête, plus des deux tiers (68%) des répondants déclarent que les salaires dans leur entreprise ont augmenté au cours des trois mois précédents. Pour la troisième enquête consécutive, aucun répondant ne fait état d'une baisse des salaires", détaille le communiqué.

Les salaires grimpent

Seul un quart des répondants (26%) ont indiqué que leur entreprise ne souffre d'aucun manque de main d'oeuvre.

Les inquiétudes liées à la chaîne d'approvisionnement sont en revanche moins marquées qu'elles ne l'étaient en octobre: 12% des économistes interrogés voient ce problème comme le principal risque pour l'activité de leur entreprise, contre 20% en octobre.

L'enquête fait état d'"incertitude" sur la durée encore à prévoir de ces difficultés, qui rend les pronostics délicats. Mais parmi les personnes interrogées qui ont néanmoins répondu à cette question, un quart (26%) anticipe une atténuation de ces pénuries au cours du second semestre de 2022, quand 11% les voient persister jusqu'en 2023 ou plus tard.

OC avec AFP