Les Français très pessimistes pour l'emploi

PARIS (Reuters) - Les Français restent très pessimistes quand à la capacité du gouvernement d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année, comme l'a promis le président François Hollande, montrent deux sondages d'opinion publiés ce week-end.

Selon un sondage BVA pour i>Télé diffusé samedi, plus des deux tiers des Français ne croient pas que la politique menée puisse améliorer la situation de l'emploi.

Sur 1.091 personnes interrogées jeudi et vendredi, 43% pensent qu'elle aura un impact négatif sur le chômage en France, 32% estiment qu'elle n'aura pas d'impact et seule une minorité de 23% considère que cet impact sera positif.

Depuis mars, l'opinion est passée d'une majorité de résignés (- 12 points sur le "pas d'impact") à une majorité de pessimistes (+ 11 points sur "impact négatif"), souligne BVA.

Concernant le plan de suppression d'emplois d'Alcatel-Lucent (10.000 postes dans le monde dont 900 en France), c'est également le défaitisme qui domine.

Seule une faible minorité de 18% de Français pense que l'exécutif réussira à obliger le groupe à revoir significativement son plan social.

Même les sympathisants de gauche n'y croient pas (59% de "non"), souligne l'institut de sondage.

Un sondage de l'Ifop pour Dimanche Ouest-France confirme ce pessimisme: sur 903 personnes interrogées entre mercredi et vendredi, 81% estiment que la courbe du chômage ne s'inversera pas d'ici fin 2013, contre seulement 19% pensant le contraire.

Ces derniers étaient 16% en juillet - il y a eu entre-temps l'annonce d'une baisse importante du chômage en août -, mais 25% en janvier 2013, quand le chef de l'Etat a annoncé son objectif d'inversion de la courbe, rappelle l'Ifop.

Gérard Bon et Emmanuel Jarry, édité par Jean-Philippe Lefief