Etude exclusive: malgré la crise, les cadres restent attachés à leur entreprise

Près des deux-tiers des cadres ont songé à créer leur entreprise. - -
La crise n'a pas terni la relation qui lie les cadres à leur entreprise. C'est le principal enseignement à tirer d'une étude TNS Sofres pour le cabinet ITG, publiée ce mercredi 26 juin et dont BFM Business est partenaire.
Plus globalement, cette étude révèle des "résultats très étonnants", a prévenu Patrick Lévy Waitz, le président d'ITG, ce matin, dans Good morning business. Ainsi le premier mot qui vient à l'esprit des cadres pour évoquer leurs sentiments à l'égard de leur entreprise est "l'attachement".
Cité par 51% des répondants de l'étude, il devance "la confiance" (41%) et la fierté (40%). A l'inverse, les sentiments négatifs ne sont évoqués que de façon secondaire. La lassitude n'est exprimée que dans 21% des situations et la déception dans 19%.
Des chiffres logiques puisque, plus globalement, 84% des cadres sont satisfaits de leur emploi au sein de l'entreprise. A noter néanmoins une rupture réelle entre les classes d’âges. Si les plus de 50 ans sont la catégorie qui fait le plus confiance à leur entreprise (44%), ce chiffre tombe à 33% chez les moins de 35 ans, classe d’âge qui se caractérise par une défiance plus marquée.
Des cadres entreprenants
Concernant l'évolution du marché de l'emploi, une très nette majorité (65%) des sondés estime que les cadres préfèreront dans les années à venir les petites structures aux grandes entreprises. Ils estiment également que les cadres seront plus indépendants (60%). L'étude révèle d'ailleurs que près des deux-tiers d'entre eux (63%) ont déjà songé à créer leur propre activité.
Encore une fois, cela est cohérent avec les résultats enregistrés sur une autre question: les éléments les plus importants dans le travail. A 42%, l'autonomie devance de très loin la rémunération (qui arrive deuxième avec 29%), montrant combien les cadres sont attachés à leur indépendance.
Ce qui se retrouve également dans les mesures jugées prioritaires par les cadres pour relancer l'emploi. La première (39% ) consiste à "encourager ceux qui veulent développer une activité en diminuant leurs risques". Viennent ensuite la réforme de Pôle Emploi (23%) et la réforme de la formation professionnelle (21%).