Six mois après avoir quitté la tête de la CGT, Philippe Martinez prend sa retraite

Après avoir défilé dans les rues contre le report de l'âge légal de départ à la retraite, Philippe Martinez vient officiellement de prendre la sienne. Le 31 mars dernier, la veille de son anniversaire, le leader emblématique de la CGT cédait sa place de secrétaire général de l'organisation à Sophie Binet. D'après L'Opinion, il est ensuite revenu travailler six mois chez Renault, son entreprise de toujours, afin de boucler son nombre de trimestres ouvrant ses droits à une pension complète. Philippe Martinez est né quelques mois avant le 1er septembre 1961 et n'est donc pas concerné par la récente réforme des retraites entré en vigueur il y a un mois et qui prolonge progressivement l'âge légal de départ jusqu'à 64 ans.
Au cours des derniers mois, Philippe Martinez a notamment rédigé un rapport sur l'amélioration du dialogue social au sein du groupe automobile. "Ce bref retour sur le terrain lui permet de mesurer la révolution du télétravail: plus personne le vendredi, des temps communs très organisés, sans aucune spontanéité", explique le quotidien.
Bientôt un livre?
Après la longue séquence sociale autour de la réforme des retraites, l'ancien leader syndicaliste reste farouchement opposé à l'exécutif et "dit n’avoir parlé qu’une seule fois en six ans au secrétaire général adjoint, Pierre-André Imbert, pourtant spécialiste du social." Emmanuel Macron avait pourtant tenté de le joindre en personne et lui avait laissé un long message afin de le remercier pour sa prise de position contre Marine Le Pen durant l'entre-deux-tours de la dernière élection présidentielle.
Selon L'Opinion, Philippe Martinez a reçu beaucoup de propositions pour occuper sa nouvelle vie, telle que la publication d'un livre, mais il souhaite d'abord consacrer ses premières semaines de jeune retraité à rendre visite à ses amis "dont ses activités de syndicaliste l'ont privé".