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Un inspecteur des impôts mis en examen pour fraude fiscale

(Image d'illustration)

(Image d'illustration) - Bertrand Langlois - AFP

L'homme de 48 ans est accusé d'exploiter depuis un an une épicerie située à Montpellier. La police judiciaire lui reproche de ne pas avoir déclaré ses recettes au fisc et d'avoir vendu en contrebande des cigarettes. L'agent public nie les faits.

A force de vérifier les déclarations fiscales des contribuables, cet inspecteur des impôts a-t-il fini par souffrir de phobie administrative? La question se pose pour ce fonctionnaire montpelliérain qui a été mis en examen et incarcéré vendredi pour "fraude fiscale", "blanchiment de fraude fiscale" et "contrebande de cigarettes", selon des informations du Midi Libre. L'agent public, âgé de 48 ans, a fait l'objet d'une enquête menée par la division économique au sujet de ses activités menées parallèlement à son travail de fonctionnaire.

L'homme exploitait depuis un an une épicerie dans le quartier de Figuerolles à Montpellier (Hérault), sans déclarer au fisc ses recettes. Il était aidé par deux complices, arrêtés en même temps que lui. Près de 170.000 euros en liquide ont été saisis chez l'un d'entre eux, qui est soupçonné d'avoir joué le rôle de nourrice, c’est-à-dire d'avoir conservé le magot bien au chaud pour le compte de l'inspecteur du fisc. L'épouse du fonctionnaire est elle aussi accusée d'avoir pris part à cette affaire. Elle était la gérante de l'épicerie, et a été mise elle aussi en examen.

En plus de cacher ses recettes au fisc, le fonctionnaire est accusé d'avoir vendu des cigarettes de contrebandes dans son commerce.

L'agent affirme qu'il voulait déclarer l'argent

Le mis en cause réfute les accusations de fraude fiscale. Il reconnaît que les 170.000 euros saisis proviennent bien de l’épicerie, mais qu'il n'avait aucune intention de les cacher au fisc. "Il explique que son exercice fiscal allait se terminer au mois de mars et qu’il allait déclarer l’argent. Il a tous les bons de caisse pour le justifier", a déclaré son avocat Jean-Marc Darrigade au Midi Libre.

"Cet homme est très fatigué après une longue garde à vue épuisante et sa position est la suivante : il conteste les faits qu’on lui reproche et il n’admet tout au plus que de petites erreurs", a-t-il indiqué. L'avocat compte demander la libération de son client mercredi lors d'une audition devant le juge de la liberté et de la détention.