Taxe poids lourds: Borne veut "prendre le temps de discuter"

"On peut prendre le temps de discuter de nouvelles recettes, celles-ci ne devant être collectées qu'à partir de 2020", a assuré Élisabeth Borne. - Ludovic Marin-AFP
La taxe poids lourds n'est pas enterrée pour le gouvernement au grand dam des fédérations professionnelles du transport routier. "J'engage la concertation avec les acteurs concernés. Je les verrai notamment demain (vendredi) et on va prendre le temps de discuter", a déclaré la ministre des Transports lors d'un colloque organisé par la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et La Tribune.
"Au moment où on veut avoir une fiscalité écologique (...), il est légitime de se poser la question de la participation des poids lourds, et notamment des poids lourds en transit, au financement de nos infrastructures", a souligné Élisabeth Borne. "On peut prendre le temps de discuter" de nouvelles recettes, celles-ci ne devant être collectées "qu'à partir de 2020", a-t-elle ajouté.
L'État a besoin de recettes nouvelles à partir de 2020
La ministre doit notamment rencontrer demain vendredi 19 octobre des représentants de la FNTR, de TLF et de l'OTRE, des organisations du transport routier, opposées dans leur ensemble à toute taxation nouvelle.
La programmation des infrastructures voulue par le gouvernement prévoit une augmentation de 300 millions d'euros venus du budget général de l'État l'an prochain, puis, à partir de 2020 l'affectation d'une ressource nouvelle de 500 millions par an, qu'il reste à définir.
Au sein du gouvernement, le ministre de tutelle de Mme Borne, François de Rugy (Écologie), a déjà évoqué une vignette pour les poids lourds, une option combattue par les transporteurs et critiquée jusque dans la majorité.