La consommation des ménages en forte baisse sur le mois de mars

Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont fortement diminué en mars, reculant de 1% en volume sur le mois, à leur plus bas niveau depuis novembre 2014, hors période Covid, annonce mercredi l'Insee. Cette baisse des dépenses de consommation des ménages, qui est la plus importante depuis décembre 2022, est due principalement à une diminution de la consommation de biens fabriqués (-1%) et de la consommation d'énergie (-1,8%). La consommation alimentaire baisse également de nouveau (-0,5%).
Sur l'ensemble du premier trimestre 2025, la consommation des ménages en biens recule ainsi de 0,6%, après +0,1% au quatrième trimestre 2024.
En mars 2025, la consommation en biens fabriqués baisse de 1%, après +0,1% en février, en raison principalement du recul des achats de biens durables (-1,9%) et de celui des achats d'habillement-textile (-0,3% après +0,6% en février). Les achats d'"autres biens fabriqués", quant à eux, rebondissent légèrement (+0,1% après -0,7%). Sur l'ensemble du premier trimestre, la consommation en biens fabriqués se replie de 1,1%, après +0,6% au quatrième trimestre 2024, du fait du recul des achats de matériels de transport.
En mars, les achats de matériel de transport ont diminué de 3% sur le mois, après avoir augmenté de 0,6% en février. Cela est dû en particulier à la baisse des achats de voitures neuves "dans un contexte de durcissement du malus écologique à compter du 1er mars 2025", relève l'Insee. Selon l'Institut national de la statistique, la consommation en matériels de transport de mars est inférieure de 6,6% à celle de mars 2024. Les achats de biens d'équipement se replient également de 1% après +0,9% en février.
"Nette baisse" pour l'énergie
En mars, les dépenses en énergie des ménages reculent nettement (-1,8% après +0,3% en février). Ce repli provient d'une "nette baisse", à la fois des achats de produits raffinés (-2,2% après +1,1% en février) et des dépenses en énergie hors produits raffinés (-1,6% après -0,3% en février), en particulier de gaz et d'électricité. Sur le trimestre, la consommation d'énergie rebondit (+0,9% après -0,8% au quatrième trimestre 2024), principalement grâce aux produits raffinés
La consommation alimentaire baisse, elle, de 0,5% (après -0,8% en février), principalement sous l'effet d'une nouvelle réduction de la consommation de produits agroalimentaires. Elle est inférieure de 3,2% à celle de mars 2024. Sur l'ensemble du premier trimestre, la consommation alimentaire se replie de 0,8% après +0,1% au quatrième trimestre 2024. Ce recul, explique l'Insee, provient notamment de la forte baisse des achats de tabac (-7,2% après +1,1% au quatrième trimestre), dans un contexte de hausse des prix au 1er janvier.
Hors tabac, la consommation alimentaire se replie de 0,2% ce trimestre après être restée stable au quatrième trimestre 2024.