Incendie à Rouen: Élisabeth Borne estime que Lubrizol n'a "pas été à la hauteur"

Elisabeth Borne - BFMTV
Plus d'une semaine après l'incendie qui a ravagé l'usine de Lubrizol à Rouen, Élisabeth Borne a pointé la "responsabilité première de l'industriel". Invitée ce mardi matin sur BFMTV et RMC, la ministre des Transports et de la Transition écologique a affirmé que l'"on était sur le principe 'pollueur-payeur'" et que l'entreprise devra quoi qu'il arrive "indemniser".
"J'ai vu le PDG de Lubrizol. Je lui ai dit que j'avais trouvé qu'ils n'avaient pas été à la hauteur dans le temps qu'ils ont mis à nous fournir la liste de produits, dans le temps qu'ils mettent à nous donner leurs propositions pour une étude environnementale dans la durée. On attendait d'eux qu'ils montrent de la considération, qu'ils reconnaissent aussi la gêne et l'inquiétude qu'a pu causer cet incendie et qu'ils soient exemplaires dans l'indemnisation sans attendre les décisions de justice", a ajouté Élisabeth Borne.
Selon elle, Lubrizol devra "dans le principe [...] prendre en charge tous les dégâts causés par cet incendie", qu'il s'agisse des dommages causés aux riverains ou les "préjudices" subis par les agriculteurs. Elle a également assuré avoir "remis la pression sur les deux industriels (une autre entreprise voisine à brûlé, ndlr) pour que les sites soient nettoyés.
Moins de contrôles sur les sites Seveso
Interrogé sur la sécurité des sites Seveso, Élisabeth a reconnu que "les contrôles sont moins nombreux" aujourd'hui "mais les sanctions sont plus nombreuses".
Et d'ajouter: "Si les contrôles sont moins nombreux, ce n'est pas parce qu'il y a moins d'inspecteurs [...], c'est qu'il y a beaucoup plus de procédures administratives qu'avant. C'est aussi pour cela que des simplifications de procédures ont été envisagées. Parce que quand on fait des papiers, on ne fait pas de contrôles. C'est l'occasion de tout remettre à plat et qu'on regarde si on a bien le meilleur équilibre".