Emmanuel Macron mise sur 5 milliards d'euros de baisse d'impôt sur le revenu

Le chef de l'État souhaite financer la baisse de l'impôt sur le revenu des classes moyennes par "la suppression de niches fiscales pour les entreprises, la nécessité de travailler davantage et des réductions de notre dépense publique".

À l'occasion de la présentation des mesures du gouvernement pour répondre aux revendications portées lors du grand débat national, Emmanuel Macron est revenu ce jeudi sur le sentiment de ras-le-bol fiscal des Français.

Au début de son intervention, le président de la République a d'abord évoqué le "profond sentiment" d'injustice fiscale des Français. Mais le chef de l'Etat ne souhaite pas que cela se traduise par des hausses d'impôt. Au contraire. 

"Je ne veux pas de hausse d'impôts et je veux des baisses pour ceux qui travaillent en réduisant significativement l'impôt sur le revenu", a-t-il ainsi assuré.

Interrogé sur le montant de la baisse, Emmanuel Macron a indiqué que ce serait "au gouvernement de définir le quantum" mais "si on réussit à baisse, en plus de ce qui a été fait et prévu, de 5 milliards ce sera un geste significatif pour l'ensemble de ceux qui contribuent". 

Niches fiscales, allongement de la durée du travail et baisse de la dépense publique

Ces baisses d'impôts devraient cibler principalement les classes moyennes qui "ont largement été mises à contribution ces dernières décennies". 

Sans préciser la façon dont il s'y prendrait, le chef de l'État a toutefois égrené les pistes pour financer une telle mesure. "J'ai demandé au gouvernement de mettre en oeuvre cette baisse d'impôt en la finançant par la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises, la nécessité de travailler davantage" -tout en se disant "pas favorable" à la suppression d'un jour férié- et des réductions de notre dépense publique".

La baisse de l'impôt sur le revenu ne concernera néanmoins qu'une minorité de personnes puisqu'actuellement, 47% des foyers fiscaux français paient l'impôt sur le revenu, 53% en sont exonérés.

Paul Louis