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Des professionnels du voyage demandent une généralisation des tests antigéniques aux aéroports

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Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du voyage, était l'invitée ce lundi matin de Good Morning Business sur BFM Business.

Alors que le tourisme parvient encore difficilement à redresser la barre, certains réclament la généralisation des tests antigéniques dans les aéroports. "Cela fait partie des dispositifs que l'on attend", a plaidé Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du voyage, qui était l'invitée ce lundi matin de Good Morning Business. "On ne peut pas obliger les clients à revenir dans les agences de voyage et à prendre l'avion, mais nous faisons partie d'un écosystème important où tout le monde dépend de la reprise", et donc d'une telle mesure, a-t-elle assurée.

Les tests antigéniques, qui promettent un résultat en moins de 30 minutes, ne sont pas aussi fiables que les tests PCR, a-t-elle reconnu, mais "de toute façon, on arrive pas à répondre aux tests PCR" puisqu'attendre 24 à 72 heures pour obtenir un résultat, "c'est impossible" avant de partir en voyage et cela "donne le doute" aux clients qui ne sont pas sûrs de pouvoir y aller.

Les tests antigéniques sont quand même fiables à 80%. Faisons-en deux si c'est vraiment nécessaire. Le virus est là, il faut s'habituer à vivre avec lui", poursuit la représentante des agences de voyage.

Réservations de dernière minute

"Il y a plein de villes en Europe où [ces tests antigéniques sont déjà imposés]: Milan, Rome, Francfort, et puis ailleurs, comme en Corée. C'est l'un des dispositifs qui va permettre de se dire à nouveau qu'on peut voyager, même avec des contraintes". Ce test "coûte 5 euros" à l'unité en Corée, "on ne peut pas dire que ce soit des tarifs prohibitifs", avance Valérie Boned sur le plateau de BFM Business. "Il nous faut une façon de faire plus fluide et ces tests font partie du dispositif qu'on pourrait mettre en place rapidement" pour faire revenir les voyageurs dans les aéroports.

Cela permettrait-il de relancer les réservations à l'approche des vacances de la Toussaint? Cela permettrait de "déverrouiller un peu l'esprit", a estimé Valérie Boned, précisant que les voyageurs "réservent de plus en plus en dernière minute". "ADP [Aéroports de Paris, ndlr], qu'on a interrogé, dit pouvoir mettre en place ces tests en quatre jours", a-t-elle assuré. Il faut "surtout permettre aux gens de se dire 'je vais réserver et je vais partir' sans se dire 'je ne vais pas réussir à faire mon test PCR dans les temps', ce qui apporte de l'angoisse en plus du reste".

J. B.