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Les supermarchés pourront vendre des autotests jusqu'au 31 janvier

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Face à la forte demande, la grande distribution réclamait le droit de vendre des autotests dans ses rayons. Elle vient d'en obtenir l'autorisation, mais seulement jusqu'au 31 janvier prochain.

Il sera désormais possible d'acheter des autotests dans les supermarchés. Le gouvernement vient d'autoriser la vente hors pharmacies de ces tests antigéniques à réaliser soi-même, mais uniquement "à titre exceptionnel" jusqu'au 31 janvier prochain, selon un arrêté publié au Journal officiel.

"Dans le contexte d'une augmentation très forte du taux d'incidence, due à la propagation des variants Delta et Omicron et d'une demande d'examens et de tests de dépistage sans précédent depuis le début de la crise sanitaire, il y a lieu de diversifier les circuits d'approvisionnements et de ventes des autotests", précise l'arrêté.

Jusqu'alors réservé aux officines, la grande distribution réclamait depuis des mois le droit de distribuer des autotests dans ses rayons, face à la très forte demande. "Les choses ont bien avancé", a déclaré ce mardi matin sur Twitter le patron de Système U, Dominique Schelcher. "Jean Castex a prix une décision juste et utile", a réagi de son côté Michel-Edouarc Leclerc, patron des centres Leclerc.

Déjà en stock

Les grandes surfaces, qui assurent en avoir déjà en stock ou pouvoir en commander rapidement en très grande quantité, affirment qu'elles vendront ces autotests à prix coûtant. Vincent Bronsard, à la tête des magasins Intermarché et Netto, estimait la semaine passée un prix de vente à 2 euros, soit plus de deux fois moins cher que le prix pratiqué en pharmacie.

Dans un communiqué, E.Leclerc annonce que les autototests seront proposés à 1,95 euros dans l’ensemble de ses magasins et parapharmacies. Ces autotests seront disponibles à la fin de la semaine, promet l'enseigne dans un communiqué.

Les pharmaciens restent s'opposées à la libéralisation de la vente des autotests, justifiant le monopole des officines par leur rôle de conseil.

La distribution de ces tests dans les grandes surfaces est une "fausse bonne idée", a estimé Philippe Denry, vice-président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF), dans un tweet. "Les autotests sans accompagnement, c’est donner une fausse impression de sécurité et favoriser les faux négatifs", a-t-assuré.

Moins désagréables et plus faciles à réaliser, les autotests aussi plébiscités par les personnes non-vaccinés du fait de leur prix: il faut en effet débourser 44 euros pour un test PCR et 22 euros pour un test antigénique classique si l'on est pas vacciné.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV