Le premier médicament fabriqué en 3D arrive aux Etats-Unis

Pour la première fois, un patient pourra ingérer un médicament fabriqué à partir d'une imprimante 3D - Manoocher Degathi/ AFP
D'apparence, rien ne différencie le Spitram d'un autre médicament. Ce traitement pour les personnes épileptiques ressemble trait pour trait à une gélule lambda. Pourtant, sa technique de fabrication est inédite. La société américaine Aprecia Pharmaceutical a eu recours à une imprimante 3 D, un procédé qui présente plusieurs avantages. La formulation est plus poreuse, ce qui permet de se dissoudre plus facilement dans l'eau et une absorption plus rapide par l'organisme. A cela s'ajoute, un calibrage très précis qui offre la possibilité de prescrire la dose exacte au patient.
Un médicament sur-mesure
Ce n'est pas la première fois que l'impression 3D est utilisée dans le monde médical. On a déjà imprimé des prothèses de dents ou de hanches ou encore des répliques d'organes pour faciliter le travail des chirurgiens. Mais c'est bien la première fois qu'on permet à un patient d'ingérer un médicament fabriqué avec cette technique. La Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteuse vient de donner son feu à sa commercialisation. Le médicament devrait être mis à la vente au cours du premier trimestre 2016.
Les possibilités de la 3D
Les chercheurs sont convaincus que l'impression 3D va conquérir petit à petit l'univers médical. Dans un premier temps, dans les hôpitaux ou sur les sites de production car l'imprimante permet de réduire les coûts en proposant une durée de convalescence plus réduite. Dans un deuxième temps directement chez les patients qui pourront profiter de traitements personnalisés. L'arrivée du Spritam marque le début d'une révolution qui risque bien de bouleverser tout le secteur de la pharmacie.