Deuxième récolte réussie pour les amandes d'Arnaud Montebourg

La récolte devrait atteindre 1.700 tonnes grâce au 210 hectares de production. Pour autant, la production française reste largement insuffisante pour couvrir l'ensemble de la consommation nationale, estimée à 45.000 tonnes par an.

Les amandes d'Arnaud Montebourg ont visiblement de belles années devant elles. La Compagnie des Amandes, créée en 2018 par le chantre de la réindustrialisation, a récemment célébré sa deuxième récolte depuis sa création, avec des perspectives encourageantes. Prévue pour fin octobre, celle-ci s'annonce prometteuse.

Les vergers français sont plutôt jeunes, mais les premiers amandiers plantés commencent à atteindre une production plus conséquente", signale François Moulias, le directeur général de la Compagnie des Amande dans LSA.

1.700 tonnes espérées en 2024

Avec 210 hectares déjà en production, la Compagnie des Amandes est aujourd'hui le premier producteur d'amandes en France, et elle projette d'ajouter 500 hectares supplémentaires dans les trois prochaines années. Pour autant, la fin des "amandes en carton-pâte de Californie" dans les rayons n'est pas pour demain.

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En effet, si la production d'amandes en France continue de croître, elle ne couvre encore qu'une petite partie de la consommation nationale, estimée à 45 000 tonnes par an. Selon France Amandes, la récolte de 2024 devrait atteindre environ 1.700 tonnes, contre 1.200 tonnes l'année précédente, avec un objectif de 3.000 tonnes d'ici cinq ou six ans. "Nous assistons à une lente montée en puissance du verger français", commente François Moulias dans LSA.

Un coût de 7 millions d'euros

Par ailleurs, la Compagnie des Amandes prévoit de construire sa propre casserie dans le Var, permettant de gérer l'ensemble du processus, de la collecte à l'expédition. Après avoir longtemps manqué de financement, provoquant l'ire de l'ancien ministre de l'Economie contre les banques, l'entreprise espère boucler un investissment de plusieurs millions d'euros d'ici la fin d'octobre, ce qui permettrait de lancer les travaux en janvier et de viser une mise en service pour fin 2025. Le coût total est estimé à 7 millions d'euros, dont 5 millions pour la construction et 2 millions pour les machines.

En plus de la casserie, la Compagnie des Amandes travaille sur le lancement d'une marque de distributeur (MDD), prévue pour début octobre. Cette initiative vise à proposer des services d'ensachage aux petits distributeurs et à des entreprises spécialisées, comme les fabricants de boissons à base d'amandes, tout en élargissant leur gamme avec des sachets d'amandes françaises. La société prévoit également de commercialiser des sachets de 1 kg directement aux consommateurs.

Théodore Laurent