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"Destructeur pour notre pays": après son alliance de la discorde avec Shein, Pimkie est exclue de la Fédération des enseignes de l’habillement

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La Fédération des enseignes de l'habillement, membre de l'Alliance du Commerce, a annoncé vendredi exclure "à l'unanimité" la française Pimkie qui a noué un partenariat avec la sulfureuse marque asiatique Shein, selon un communiqué.

Pimkie sanctionnée par tout un secteur. La Fédération des enseignes de l'habillement et l'Alliance du commerce annoncent ce vendredi avoir décidé d'exclure "à l'unanimité" l'enseigne de prêt-à-porter féminin en réponse à son partenariat controversé avec Shein.

Mercredi, Pimkie avait annoncé que ses produits seraient disponibles sur la plateforme du géant chinois de la fast-fashion. Ce partenariat doit s'étendre à un "ensemble de services sur-mesure, notamment les services logistiques, de production à la demande et de traitement des commandes en ligne".

Inacceptable pour la filière qui dénonce à travers un communiqué de l'Alliance du commerce et de la Fédération des enseignes de l'habillement les pratiques de Shein "dont le modèle s’appuie sur le contournement des règles et une concurrence déloyale au détriment des enseignes présentes et créatrices d’emplois en France".

"Ses pratiques environnementales vont également à l’encontre de toute la stratégie de transformation du secteur", peut-on lire encore. En s'y associant "Pimkie s'est écartée des engagements collectifs portés par la filière", jugent les deux organisations.
Pourquoi l’enseigne Pimkie s’allie-t-elle avec la plateforme Shein?
Pourquoi l’enseigne Pimkie s’allie-t-elle avec la plateforme Shein?
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Un partenariat "destructeur"

Président de la Fédération des enseignes de l'habillement et de l'Alliance du Commerce, Bernard Cherqui justifie l'exclusion de Pimkie par ce partenariat avec Shein qu'il qualifie de "destructeur pour notre pays". "Shein tente de s’acheter une respectabilité, mais en réalité il fragilise l’ensemble de nos commerces avec une concurrence déloyale", dénonce-t-il.

Avant d'appeler à "un sursaut collectif" et de réclamer le soutien "des pouvoir publics pour protéger nos entreprises et les emplois qu'elles font vivre partout en France". L'Alliance du Commerce demande notamment l'instauration de droits de douane sur les produits de moins de 150 euros importés dans l’Union européenne, la mise en place de frais de gestion sur les petits colis, le renforcement des contrôles et l'application de sanctions pour garantir l’effectivité des réglementations françaises et européennes relatives à la protection des consommateurs, au service et au marché numériques".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco