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Une centaine de victimes pour 100 millions d'euros volés: un réseau européen de fraude aux cryptomonnaies vient d'être démantelé

200 millions d'euros de rançons ou de versements frauduleux quitteraient la France chaque année, du fait des crypto-virus ou des "fraudes au président" auprès de petites entreprises, selon l'étude de SystemX.

200 millions d'euros de rançons ou de versements frauduleux quitteraient la France chaque année, du fait des crypto-virus ou des "fraudes au président" auprès de petites entreprises, selon l'étude de SystemX. - Rob Engelaar-AFP

Plus de 100 victimes de pays européens dont la France ont perdu de l'argent dans une fraude aux cryptos en place depuis 2018. Cinq suspects ont été arrêtés, dont le cerveau présumé de l'escroquerie.

Les autorités européennes ont mis fin à une fraude aux cryptomonnaies en place depuis des années et qui a fait plus de 100 victimes, pour un montant d'au moins 100 millions d'euros, a annoncé mardi Eurojust, l'organisme judiciaire européen. La police a perquisitionné des propriétés en Espagne, au Portugal, en Italie, en Roumanie et en Bulgarie, et arrêté cinq suspects, dont le cerveau présumé de l'escroquerie.

Les victimes se voyaient promettre des rendements importants sur leurs investissements en cryptomonnaies via des plateformes en ligne conçues par des professionnels, a indiqué Eurojust dans un communiqué.

Une opération de "grande envergure"

L'argent remis était ensuite détourné vers la Lituanie pour y être blanchi. "Lorsque les victimes tentaient de récupérer leurs investissements, on leur demandait de payer des frais supplémentaires, après quoi le site web utilisé pour la fraude disparaissait", selon Eurojust.

"Les investisseurs ont ensuite perdu la majeure partie, voire la totalité, de leur argent", a ajouté l'agence. Le système était opérationnel depuis au moins 2018 et s'étendait sur 23 pays, selon Eurojust, qui a coordonné l'opération "de grande envergure" pour mettre fin à la fraude.

Les victimes sont originaires de plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne. Le principal suspect, chef présumé du groupe d'escrocs, est soupçonné de fraude à grande échelle et de blanchiment d'argent. Les perquisitions ont eu lieu la semaine dernière, mais l'information n'a été rendue publique que mardi en raison de procédures judiciaires en cours dans plusieurs pays, a indiqué Eurojust.

P.A avec AFP