Avec la licence Mica en poche, la banque N26 va proposer des services cryptos partout en Europe

La néobanque allemande a obtenu l'agrément européen Mica auprès du régulateur allemand, la Bafin. Elle peut déjà servir les clients français.

N26 poursuit sa percée dans l'univers des cryptomonnaies. La néobanque allemande a obtenu l'agrément européen Mica auprès du régulateur allemand, la Bafin. Une licence qui lui permet d'opérer partout en Europe grâce au passeport européen, et notamment en France comme l'explique l'Autorité des marchés financiers.

N26 muscle son offre crypto, en travaillant seule à l'élaboration d'un service de "réception et transmission d’ordres sur crypto-actifs pour le compte de clients". Une nouvelle offre qui pourrait bien être une source de revenus alors que de plus en plus d'Européens détiennent des cryptos. En France, 10% des Français détiennent des cryptomonnaies en 2025. En 2024, N26 s'était lancée dans l'univers crypto en proposant de l'achat et de la vente de plus de 200 cryptomonnaies. Mais l'offre était rendue possible grâce à un partenariat avec la bourse crypto Bitpanda.

Concurrence accrue entre banques

N26 fait partie des 47 sociétés ayant obtenu l'agrément Mica depuis le début de l'année. Elle n'est pas la seule banque à s'investir sur ce créneau: Commerzbank, Bilbao, Caceis Bank (filiale du Crédit Agricole en France) ou encore Trade Republic ont déjà reçu le précieux sésame.

Pour rappel, les sociétés qui veulent proposer des services cryptos en Europe ont jusqu'à juin 2026 pour obtenir l'agrément Mica. Mica est l'une des première règlementation au monde à avoir vu le jour, alors que les États-Unis viennent d'adopter une première règlementation encadrant les stablecoins.

Avec Mica, de nouvelles règles incombent aux sociétés, allant d'obligations de "bonne conduite", de gouvernance et de gestion des conflits d'intérêts à des exigences de fonds propres. Par exemple, les sociétés doivent "avertir" leurs clients des risques associés aux transactions cryptos ainsi que "respecter les exigences" relatives à la conservation de leurs actifs, notamment en cas d'insolvabilité.

Pauline Armandet