Le géant Binance suspend les retraits du stablecoin USDC

C'est ce qu'a indiqué la plateforme ce mardi, laissant entendre à ses clients que la situation allait être rétablie au plus vite.

Le géant des cryptomonnaies Binance se retrouverait-t-il à son tour en difficulté? La plateforme d'échanges a annoncé ce mardi matin sur Twitter la suspension des retraits pour le stablecoin USDC. Une suspension qui s'inscrit dans un contexte de méfiance vis-à-vis de la plateforme, le média The Block rapportant que quelques 1,6 milliard de dollars ont été retirés de Binance au cours des dernières 24 heures sur la blockchain Ethereum.

Binance effectue "un échange de jetons impliquant l'USDC. En conséquence, les retraits en USDC sont temporairement suspendus", déclare la société. "Les retraits rouvriront une fois l'échange de jetons terminé"

De son côté, le patron de Binance, Changpeng Zao (surnommé "CZ"), a tenu à rassurer les clients.

"Pour échanger des PAX/BUSD en USDC, il faut passer par une banque à New York en USD. Les banques ne sont pas ouvertes avant quelques heures", a indiqué CZ sur Twitter, s'attendant à ce que la situation soit "rétablie" quand les banques rouvriront.

"Nous essaierons également d'établir des canaux d'échange plus fluides à l'avenir", précise ce dernier, indiquant à ses clients qu'ils peuvent "retirer d'autres stablecoins", comme le BUSD ou encore l'USDT.

Cette vague de retraits s'inscrit dans un contexte de méfiance des investisseurs à la suite de la publication d'une enquête de Reuters, rapportant que des procureurs américains envisagent des poursuites pénales pour blanchiment d'argent contre Binance. Par ailleurs, certains experts mettent en doute la publication de la preuve de réserves de Binance, critiquant la portée limitée d'un tel rapport qui ne correspond pas à un audit classique.

Dans son dernier tweet ce mardi, CZ a exhorté ses utilisateurs à ignorer le "FUD", un terme propre au secteur des cryptomonnais, qui indique une propagation de la peur sur les marchés, poussant à vouloir retirer ses cryptomonnaies d'une plateforme.

Pauline Armandet