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La plateforme française Waltio, spécialisée dans la fiscalité des cryptos, lève 1,8 million d'euros

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Fondée en 2019, Waltio réalise sa première levée de fonds. Elle revendique 25.000 utilisateurs actifs.

En plein "bear market" (marché baissier) des cryptomonnaies, les levées de fonds se font rares en France. Pourtant, une société veut sortir du lot.

La plateforme française Waltio, qui aide à la déclaration des revenus en cryptomonnaies, annonce ce lundi une levée de fonds de 1,8 million d’euros. Il s’agit de sa première levée de fonds.

Parmi les investisseurs, on retrouve Owen Simonnin (entrepreneur connu sous le nom d’Hasheur), Julien Bouteloup (fondateur de Stake Capital) ou encore une banque française: Crédit Agricole Capital Développement.

"Sans maux de têtes fiscaux"

Fondée en 2019 par Pierre Morizot et Benjamin Chevallereau, Waltio revendique 25.000 utilisateurs actifs dans le suivi de leur compte et la déclaration de leurs cryptomonnaies aux services des impôts.

"Grâce à cette levée de fonds, Waltio va diversifier son offre, s’étendre en Europe et renforcer sa technologie pour soutenir sa croissance et permettre au plus grand nombre de continuer à diversifier et faire fructifier leur épargne, sans maux de tête fiscaux", explique Pierre Morizot, cofondateur et patron de Waltio, dans un communiqué.

Interrogée par BFM Crypto sur sa santé financière, Waltio a indiqué avoir été rentable au cours des dernières années, "mais a décidé d'investir massivement pour s'étendre à l'international et offrir de nouvelles fonctionnalités intelligentes dans le suivi du patrimoine crypto des particuliers". La société mise en tout cas sur un domaine casse-tête: la déclaration des plus-values en cryptomonnaies.

Pour rappel, si un contribuable français réalise une cession imposable (un gain ou plus précisément une plus-value), il devra déclarer chaque cession aux impôts (voir notre article sur la déclaration des revenus en cryptomonnaies en 2023). Le fait de vendre des cryptomonnaies contre une monnaie traditionnelle ou d'acheter un service avec des cryptomonnaies est considéré comme une cession imposable. A l’inverse, échanger des cryptomonnaies contre d’autres cryptomonnaies n’a pas besoin d’être déclaré.

20.000 contribuables

Depuis 2019, si la totalité des cessions imposables sur toute l’année est supérieure à 305 euros, elle est soumise au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ("flat tax") de 30%, soit 12,8% d'impôt et 17,2% de prélèvements sociaux. On notera qu'il faut aussi déclarer les moins-values: si un utilisateur a perdu de l’argent en vendant des cryptomonnaies, cela doit aussi être déclaré.

Lors de la déclaration de 2022 pour les revenus de 2021, 20.000 contribuables ont déclaré 400 millions d’euros de plus-values nettes aux impôts, avait indiqué en exclusivité à BFM Crypto la Direction générale des finances publiques (DGFip). Les données sur les plus-values en cryptomonnaies pour les années 2020 et 2019 n’ont en revanche pas pu être fournies par le fisc.

Pauline Armandet